NOUS SOMMES TOUS DES CRIMINELS
NOUS SOMMES TOUS DES CRIMINELS. Hier j'ai eu le bonheur d'aller voir "Le dernier jour d'un condamné à mort" à l’opéra d'Avignon avec Roberto Alagna, interprétation magistrale. Le texte de Victor Hugo est d'une force inouïe et contemporaine. Il pose la question essentielle ne devenons nous pas des criminels ? L'homme est condamné pour crime, nous sommes des millions à travers l'institution à le tuer. De mon avis personnel nous devenons encore plus pervers que les pires criminels que j'ai côtoyés dans les prisons. VOUS QUI ETES POUR LA PEINE DE MORT SERIEZ VOUS CAPABLE D'ACCOMPAGNER LE CONDAMNE A MORT JUSQU’À L’ÉCHAFAUD. ACTIONNER LA LAME DE LA GUILLOTINE ET DE MONTRER LA TÊTE DU SUPPLICIE AU PEUPLE. Je recommande à tous ceux qui sont pour la peine de mort de lire le texte de Victor Hugo, parole d'un ex maton en chef.
Le débat est relancé à travers ce drame lyrique. A un moment le condamné dit qu’il préfère aller aux galères toutes sa vie plutôt que de mourir. La société ne se met-elle pas au même rang sanguinaire que le coupable en le faisant croire jusqu'à la dernière minute qu’il peut avoir un recours en grâce. Pour un condamné a mort des millions de personnes qui tuent une autre au nom de la justice ou de l’injustice de lois dictatoriales.
Il faut aller voir ce drame pour être définitivement contre la peine de mort avec la dernière scène ou on voie la guillotine. Vous qui êtes pour, seriez vous capable d’être le bourreau ???
Dans les geôles de la république nous ressentant le même malaise.
Regardez une fouille comme je l’ai ressenti :
LA FOUILLE
Parole de Nuit Et Brouillard:
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.
La fouille intégrale c'est-à-dire «à poil » dans mon inconscient c’est ca. Le départ, la violence, la mise à nue et l’avilissement de l’être humain comme dans des wagons plombés. Mais c’est un droit que nous avons. Elle se fait à l’incarcération. Ensuite pour les parloirs et tous les mouvements sensibles. La fouille intégrale est obligatoire. Elle est à la volonté du gradé si celui-ci sent qu’un détenu pu lui cacher quelque chose ou présente un risque pour lui ou pour autrui.
Le détenu peut cacher, sur son corps des objets illicites voir contendant sur sa peau ou dans son intimité.
Depuis la nuit des temps cela existe. Au temps du bagne Papillon (célèbre bagnard) avait des plans : tube de fer contenant argent ou drogue caché dans son anus.
Donc la fouille à corps est une mission nécessaire. Je n’oublie pas que cet acte a un caractère de violente humiliation.
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.
C’est obligatoire, combien de lame de rasoirs, de drogues, cachetons de tout genre, j’ai trouvé sous la langue, sous les aisselles, entre les fesses et dans le cul. Si on ne fait pas la fouille c’est une faute professionnelle. Si le détenu se suicide avec objet caché dans son corps la famille porte plainte et c’est nous qui nous retrouvons en prison.
Pas chance ce vendredi 26 octobre. L’intervenant d’un groupe qui était dans la salle informatique, c’est aperçu qu’une souris avait disparu. Pas une fille, le petit instrument avec un fil comme une queue relié à l’ordinateur. Quand même un comble «pour un trou à rat». Donc le prof m’appelle pour faire part de cette disparition. C’est très gênant car nous savons que cela peut permettre avec les nouveaux téléviseurs en cellule de recharger les portables passés entre les mailles de notre vigilance.
Je lance l’ultime appel pour que la souris réapparaisse. Comme personne ne répond. Avec mon groupe de surveillants nous allons procéder à la fouille à corps,
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.
C e n’est pas de gaité de cœur, que nous faisons cette fouille, c’est même une corvée. Donc nous commençons, sachant très bien qu’entre le temps de notre fouille et la disparition, la souris a certainement pris des ailes et, est allée dans les étages. Mais, pour être sur que personne dans ce groupe la cache, nous effectuons notre fouille. Donc nous les conduisons,
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.
Vers la salle de fouille. Nous procédons à cette fouille en vérifiant bien surtout les vêtements, doublure etc, et nous regardons sur le corps s’il n’y a pas d’objets collés. Sur certain détenu que nous savons de bonne foi, nous évitons de leur faire enlever leur ultime rempart. Sur les « tête de lard », au contraire, nous leur faisons enlever leur caleçon. Ils doivent s’accroupir et tousser pour expulser un objet ou autre qui peut être caché dans l’anus, c’est réglementaire. Sur les fortes têtes, il nous arrive d’user de cette méthode. Avec les résidents habituels, ceux qui passent plus de temps à l’intérieur que dehors, pour eux cette fouille fait partie de la prison.
La fouille c’est se mettre nue sous la contrainte devant une personne habillée qui nous donne des ordres. C’est une forme de viole.
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.
Je pense aux innocents d’Outrau, rien ni argent ni quoique ce soit ne pourra réparer leur traumatisme. Je pense à mon ami R… surveillant pénitentiaire accusé à tort qui a subi les pires outrages, et comme il gueulait son innocence, ils l’ont mit au quartier disciplinaire. Etre obliger de se mettre a nue montrer ses entrailles alors que nous somme innocent c’est un traumatisme a vie. Il était innocent, la justice lui a donné de l’argent, mais après se que subissent les innocents l’argent n’a aucun sens.
Ce mettre nu dans la vie normale ou faire du naturisme, c’est vachement sympa. La nudité consentie et apprécié c’est naturelle. Mais être obligé de ce mettre à poil et obéir à un autre sinon, ils viennent à quatre et te déshabille quand même, tu es dévêtu de force c’est l’horreur.
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.
Quand à ceux qui sont coupables, ils savent qu’ils ont enfreins la loi, c’est normal cela fait partie de la procédure et en générale, ils ne sont pas plus gêné que cela. Par contre celui qui rentre pour la première fois. Il demande :
« Tout »
« Oui »
Quand il est en slip, il attend on est obligé de lui dire :
« Le slip »
Ensuite il essaie de cacher son appendice. Faire cela devant un homme vêtu, c’est une soumission très dure.
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.
La fouille est un mal nécessaire pour les détenus les plus durs que nous recevons, en plus des mesures de sécurité pour qu’ils ne portent pas atteinte à leurs intégrités. C’est aussi un moyen, lorsqu’ils ont franchi la porte, de lui montrer qu’il ne s’appartient plus de Monsieur il passe à numéro d’écrou. Nous devenons maitre de son destin et de sa vie en l’empêchant de s’évader et même de ce suicider.
Lorsque j’ai été obligé de faire une fouille c’est comme cela que je l’ai ressenti.
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent……………
Le gnouf d’un dernier jour d’un condamné à mort ressemble fort au trou dit pudiquement quartier disciplinaire actuel. La même porte que Roberto Alagna frappe dans son rôle de condamné, le gnouf je l’ai vu comme cela :
LE TROU LE GNOU.F LE CACHOT
Trou, gnouf, en langage pénitentiaire le quartier disciplinaire. C'est un endroit un peu retiré de la détention ou le détenu est puni pour avoir commis des infractions au règlement intérieur. Pour accéder aux cellules la présence d'un surveillant et de gradé de poste est obligatoire. Chacun a une clef différente, pour ouvrir les deux portes, ce qui assure dans tous les cas une intervention avec au minimum deux personnes.
Pourquoi ? C'est le seul moyen pour arrêter un écart ou une violation volontaire du règlement. Si un détenu rentre de la drogue, surpris en train de fumer du shit, se bat, refuse un ordre, frappe le personnel ou met la vie en danger de codétenus. Nous l'emmenons au quartier disciplinaire en prévention pour faire cesser immédiatement la faute. Si celle ci ne présente pas un caractère d'urgence il est convoqué à une date ultérieure au conseil de discipline.
Conseil de discipline ou prétoire, tribunal intérieur, siège le Directeur ou son délégué, un personnel gradé et un surveillant. Le détenu est debout, souvent dans un carré peint sur le sol, devant ces trois personnes assises devant lui et derrière des tables, suivant son état de stress il est entouré d'un ou plusieurs surveillants, depuis quelques années il peut être assisté par un avocat ou un mandataire.
Le Directeur lit les faits qui sont reprochés à l'incriminé détenu, ensuite il lui donne la parole pour qu'il s'explique. Le brigadier, voir le surveillant peut poser des questions pour essayer de comprendre ce qui l'amène à comparaître. Ensuite la parole est donnée à l'avocat qui peut trouver des erreurs de procédure et défend son client du mieux possible dans des conditions loin d'une justice sereine.
Le Directeur et les deux agents se réunissent à huit clos pour délibérer de la sanction à donner ou de la relaxe. Je me suis aperçu que la défense de l'avocat n'amène rien dans les décisions, sauf pour les vices de procédures. De toute façon le directeur a toujours le dernier mot. Ensuite nous faisons entrer l'accusé pour lui faire part des décisions prises à son encontre, le détenu peut faire appel de son jugement auprès du Directeur régional dans les 7 jours. Comme l'appel n'est pas suspensif, il fera de toutes manières toujours sa peine avant la réponse.
Une fois mis en cellule disciplinaire, les détenus, sachant que le Directeur du Pontet a peur même de son ombre. Ils se font passer le mot pour faire soit des tentatives de suicides avec des bouts de drap tellement ténu que nous voyons le jour à travers. Soit ils optent pour le feu avec les allumettes réglementaires à trois papiers pas quatre. Halte au gaspillage ! Ils brament, disent qu'ils sont claustrophobes. Alors telle Zorro, le neuropsychiatre arrive, et fait la solution-miracle, papier torchon, pour le sortir. Il y a toujours l’acquiescement de Altes directeur, notre majesté et maître, qui ne conteste rien pour faire sortie la créature alors qu'il en a les moyens mais la peur de son ombre l'en empêche.
Pour les 20 % maintenant qui font leur punition en entier cela devient un double châtiment. En plus ils ont les diminutions de remises de peines. De bouche à oreille les détenus savent très bien qu'en faisant des essais de suicides simulés, ils sortent rapidement de ce quartier. La frilosité et la peur des chefs d'établissements rendent le quartier disciplinaire obsolète. L'OIP, les droits de l'homme on maintenant totalement raison de demander sa suppression, car plus applicable de façon cohérente.
En contrepartie, il faut continuer à avoir un conseil de discipline qui lui enlèvera des réductions de peine en fonction des fautes reprochées. S'il n'a plus de remises de peine le faire passer en comparution immédiate et le juger pour le délit ou de la faute. Il est fondamental d'avoir un moyen d’admonestation afin que les plus déchaînés essayent d'être respectueux de la réglementation.
Il faut que le ministère de la justice nous accorde l'assermentation. Il ne faut plus que nos propos soient mis en doute. Celle-ci est bien donnée aux gardes champêtres dont la mission et bien moins délicats que la notre.
Je pense qu'il faut actuellement réserver quelques cellules que j’appelle de décompression ou le détenu après une bagarre agression ou autre se rendra. La personne restera le temps de se calmer après suivant ce qu’il a fait. Ensuite nous pourrions le diriger, vers une affectation en correspondance avec son état d’esprit voir vers un transfert, pour retrouver le calme.
Actuellement, la peine de mort n’existe plus mais il faut qu’il n’y ait plus de récidive c’est pourquoi j’ai écrit ce passage :
DU SANG ET DES LARMES VIVE LA
RECIDIVE
Ce jour 20 novembre 2011 les faits divers ou d’automne, nous apprennent qu’une jeune fille de 17 ans vient de se faire violer, tuer et bruler par un copain de classe du même âge. Dramatique direz vous… non consternant, car le violeur tueur avait déjà agit. Il devait passez au tribunal pour se faire juger. Mais attention mesdames et messieurs, c’était un mineur et il fallait le protéger, ne surtout pas le laisser dans une structure fermé, il aurait été traumatisé. Oui il avait violé et presque tuée sa victime. Il ne fallait surtout pas que ca se sache dans son nouveau collège, que personne n’ai connaissance que la victime que a eu son vagin et utérus défoncé, pilonner par cette brut sanguinaire, qui en plus a cru son dernière heures venu. Cette martyr avait prévenu et avait dit « il va recommencer et il va tuer ». Ho, une victime ça ne fait que dramatiser. Elle a été écartelée, blessée dans sa chaire, mutilée à vie, ce n’est pas grave. Il faut surtout que le déchet de fausse couche d’agresseur ne soit pas traumatisé. Lui il a un avenir à faire, un avenir de serial tueur, violeur et dépeceur, ça c’est important. Mettre des mineurs en prison, vous n’y pensez pas bonne gens, il ne risque pas de tuer en liberté, serions nous devenu une dictature pour enfermer des mineurs. Dans mon bouquin « un pas au delà des murs » j’ai la solution.
De toute façon avec le profil que cette personne a, il n’aurait jamais du se retrouver dans une école comme celle la. On aurait du le laisser dans un centre protégé en attendant son procès. De plus ces utopistes et incompétents de psychiatres, psychologues, n’aurai jamais du le laisser sortir. En 20 ans de métier sans avoir tout les diplômes de ces messieurs, vendeur de vent, je savais ceux qui recommenceraient. Notre société a le devoir de protéger les honnêtes gens. Alors, ceux qui enfreignent les lois pas de pitié. Il faut qu’ils sachent ce qu’ils risquent avant même qu’ils fassent leurs infractions. Non. Nous ne les tuerons point, mais il faut appliquer la loi avec une extrême sévérité. La perpétuité ne doit pas être un vain mot mais une réalité. Des années 60, à nos jours si nous avions appliqué la loi de façons rigoureuse, je suis sur que nous aurions sauvé des centaines de victimes de récidiviste. La victime et les parents de celle-ci, c’est à perpétuité qu’ils auront la douleur. Mais le type qui aura fouillé et éviscéré les entrailles d’une jeune fille, au bout de 25 ans de prison aura le droit de vivre normalement, et en plus, il faudra prendre des égards car il aura fait de la prison.
ARRETONS LE MASSACRE. LAISSONS CES HORS LA LOI, HORS LA LOI, C’EST A DIRE EN PRISON.