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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 17:57

NOUS SOMMES TOUS DES CRIMINELS

NOUS SOMMES TOUS DES CRIMINELS. Hier j'ai eu le bonheur d'aller voir "Le dernier jour d'un condamné à mort" à l’opéra d'Avignon avec Roberto Alagna, interprétation magistrale. Le texte de Victor Hugo est d'une force inouïe et contemporaine. Il pose la question essentielle ne devenons nous pas des criminels ? L'homme est condamné pour crime, nous sommes des millions à travers l'institution à le tuer. De mon avis personnel nous devenons encore plus pervers que les pires criminels que j'ai côtoyés dans les prisons. VOUS QUI ETES POUR LA PEINE DE MORT SERIEZ VOUS CAPABLE D'ACCOMPAGNER LE CONDAMNE A MORT JUSQU’À L’ÉCHAFAUD. ACTIONNER LA LAME DE LA GUILLOTINE ET DE MONTRER LA TÊTE DU SUPPLICIE AU PEUPLE. Je recommande à tous ceux qui sont pour la peine de mort de lire le texte de Victor Hugo, parole d'un ex maton en chef.

Le débat est relancé à travers ce drame lyrique. A un moment le condamné dit qu’il préfère aller aux galères toutes sa vie plutôt que de mourir. La société ne se met-elle pas au même rang sanguinaire que le coupable en le faisant croire jusqu'à la dernière minute qu’il peut avoir un recours en grâce. Pour un condamné a mort des millions de personnes qui tuent une autre au nom de la justice ou de l’injustice de lois dictatoriales.

Il faut aller voir ce drame pour être définitivement contre la peine de mort avec la dernière scène ou on voie la guillotine. Vous qui êtes pour, seriez vous capable d’être le bourreau ???

Dans les geôles de la république nous ressentant le même malaise.

Regardez une fouille comme je l’ai ressenti :

LA FOUILLE

Parole de Nuit Et Brouillard:

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.

La fouille intégrale c'est-à-dire «à poil » dans mon inconscient c’est ca. Le départ, la violence, la mise à nue et l’avilissement de l’être humain comme dans des wagons plombés. Mais c’est un droit que nous avons. Elle se fait à l’incarcération. Ensuite pour les parloirs et tous les mouvements sensibles. La fouille intégrale est obligatoire. Elle est à la volonté du gradé si celui-ci sent qu’un détenu pu lui cacher quelque chose ou présente un risque pour lui ou pour autrui.

Le détenu peut cacher, sur son corps des objets illicites voir contendant sur sa peau ou dans son intimité.

Depuis la nuit des temps cela existe. Au temps du bagne Papillon (célèbre bagnard) avait des plans : tube de fer contenant argent ou drogue caché dans son anus.

Donc la fouille à corps est une mission nécessaire. Je n’oublie pas que cet acte a un caractère de violente humiliation.

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.

C’est obligatoire, combien de lame de rasoirs, de drogues, cachetons de tout genre, j’ai trouvé sous la langue, sous les aisselles, entre les fesses et dans le cul. Si on ne fait pas la fouille c’est une faute professionnelle. Si le détenu se suicide avec objet caché dans son corps la famille porte plainte et c’est nous qui nous retrouvons en prison.

Pas chance ce vendredi 26 octobre. L’intervenant d’un groupe qui était dans la salle informatique, c’est aperçu qu’une souris avait disparu. Pas une fille, le petit instrument avec un fil comme une queue relié à l’ordinateur. Quand même un comble «pour un trou à rat». Donc le prof m’appelle pour faire part de cette disparition. C’est très gênant car nous savons que cela peut permettre avec les nouveaux téléviseurs en cellule de recharger les portables passés entre les mailles de notre vigilance.

Je lance l’ultime appel pour que la souris réapparaisse. Comme personne ne répond. Avec mon groupe de surveillants nous allons procéder à la fouille à corps,

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.

C e n’est pas de gaité de cœur, que nous faisons cette fouille, c’est même une corvée. Donc nous commençons, sachant très bien qu’entre le temps de notre fouille et la disparition, la souris a certainement pris des ailes et, est allée dans les étages. Mais, pour être sur que personne dans ce groupe la cache, nous effectuons notre fouille. Donc nous les conduisons,

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.

Vers la salle de fouille. Nous procédons à cette fouille en vérifiant bien surtout les vêtements, doublure etc, et nous regardons sur le corps s’il n’y a pas d’objets collés. Sur certain détenu que nous savons de bonne foi, nous évitons de leur faire enlever leur ultime rempart. Sur les « tête de lard », au contraire, nous leur faisons enlever leur caleçon. Ils doivent s’accroupir et tousser pour expulser un objet ou autre qui peut être caché dans l’anus, c’est réglementaire. Sur les fortes têtes, il nous arrive d’user de cette méthode. Avec les résidents habituels, ceux qui passent plus de temps à l’intérieur que dehors, pour eux cette fouille fait partie de la prison.

La fouille c’est se mettre nue sous la contrainte devant une personne habillée qui nous donne des ordres. C’est une forme de viole.

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.

Je pense aux innocents d’Outrau, rien ni argent ni quoique ce soit ne pourra réparer leur traumatisme. Je pense à mon ami R… surveillant pénitentiaire accusé à tort qui a subi les pires outrages, et comme il gueulait son innocence, ils l’ont mit au quartier disciplinaire. Etre obliger de se mettre a nue montrer ses entrailles alors que nous somme innocent c’est un traumatisme a vie. Il était innocent, la justice lui a donné de l’argent, mais après se que subissent les innocents l’argent n’a aucun sens.

Ce mettre nu dans la vie normale ou faire du naturisme, c’est vachement sympa. La nudité consentie et apprécié c’est naturelle. Mais être obligé de ce mettre à poil et obéir à un autre sinon, ils viennent à quatre et te déshabille quand même, tu es dévêtu de force c’est l’horreur.

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.

Quand à ceux qui sont coupables, ils savent qu’ils ont enfreins la loi, c’est normal cela fait partie de la procédure et en générale, ils ne sont pas plus gêné que cela. Par contre celui qui rentre pour la première fois. Il demande :

« Tout »

« Oui »

Quand il est en slip, il attend on est obligé de lui dire :

« Le slip »

Ensuite il essaie de cacher son appendice. Faire cela devant un homme vêtu, c’est une soumission très dure.

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.

La fouille est un mal nécessaire pour les détenus les plus durs que nous recevons, en plus des mesures de sécurité pour qu’ils ne portent pas atteinte à leurs intégrités. C’est aussi un moyen, lorsqu’ils ont franchi la porte, de lui montrer qu’il ne s’appartient plus de Monsieur il passe à numéro d’écrou. Nous devenons maitre de son destin et de sa vie en l’empêchant de s’évader et même de ce suicider.

Lorsque j’ai été obligé de faire une fouille c’est comme cela que je l’ai ressenti.

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent……………

Le gnouf d’un dernier jour d’un condamné à mort ressemble fort au trou dit pudiquement quartier disciplinaire actuel. La même porte que Roberto Alagna frappe dans son rôle de condamné, le gnouf je l’ai vu comme cela :

LE TROU LE GNOU.F LE CACHOT

Trou, gnouf, en langage pénitentiaire le quartier disciplinaire. C'est un endroit un peu retiré de la détention ou le détenu est puni pour avoir commis des infractions au règlement intérieur. Pour accéder aux cellules la présence d'un surveillant et de gradé de poste est obligatoire. Chacun a une clef différente, pour ouvrir les deux portes, ce qui assure dans tous les cas une intervention avec au minimum deux personnes.

Pourquoi ? C'est le seul moyen pour arrêter un écart ou une violation volontaire du règlement. Si un détenu rentre de la drogue, surpris en train de fumer du shit, se bat, refuse un ordre, frappe le personnel ou met la vie en danger de codétenus. Nous l'emmenons au quartier disciplinaire en prévention pour faire cesser immédiatement la faute. Si celle ci ne présente pas un caractère d'urgence il est convoqué à une date ultérieure au conseil de discipline.

Conseil de discipline ou prétoire, tribunal intérieur, siège le Directeur ou son délégué, un personnel gradé et un surveillant. Le détenu est debout, souvent dans un carré peint sur le sol, devant ces trois personnes assises devant lui et derrière des tables, suivant son état de stress il est entouré d'un ou plusieurs surveillants, depuis quelques années il peut être assisté par un avocat ou un mandataire.

Le Directeur lit les faits qui sont reprochés à l'incriminé détenu, ensuite il lui donne la parole pour qu'il s'explique. Le brigadier, voir le surveillant peut poser des questions pour essayer de comprendre ce qui l'amène à comparaître. Ensuite la parole est donnée à l'avocat qui peut trouver des erreurs de procédure et défend son client du mieux possible dans des conditions loin d'une justice sereine.

Le Directeur et les deux agents se réunissent à huit clos pour délibérer de la sanction à donner ou de la relaxe. Je me suis aperçu que la défense de l'avocat n'amène rien dans les décisions, sauf pour les vices de procédures. De toute façon le directeur a toujours le dernier mot. Ensuite nous faisons entrer l'accusé pour lui faire part des décisions prises à son encontre, le détenu peut faire appel de son jugement auprès du Directeur régional dans les 7 jours. Comme l'appel n'est pas suspensif, il fera de toutes manières toujours sa peine avant la réponse.

Une fois mis en cellule disciplinaire, les détenus, sachant que le Directeur du Pontet a peur même de son ombre. Ils se font passer le mot pour faire soit des tentatives de suicides avec des bouts de drap tellement ténu que nous voyons le jour à travers. Soit ils optent pour le feu avec les allumettes réglementaires à trois papiers pas quatre. Halte au gaspillage ! Ils brament, disent qu'ils sont claustrophobes. Alors telle Zorro, le neuropsychiatre arrive, et fait la solution-miracle, papier torchon, pour le sortir. Il y a toujours l’acquiescement de Altes directeur, notre majesté et maître, qui ne conteste rien pour faire sortie la créature alors qu'il en a les moyens mais la peur de son ombre l'en empêche.

Pour les 20 % maintenant qui font leur punition en entier cela devient un double châtiment. En plus ils ont les diminutions de remises de peines. De bouche à oreille les détenus savent très bien qu'en faisant des essais de suicides simulés, ils sortent rapidement de ce quartier. La frilosité et la peur des chefs d'établissements rendent le quartier disciplinaire obsolète. L'OIP, les droits de l'homme on maintenant totalement raison de demander sa suppression, car plus applicable de façon cohérente.

En contrepartie, il faut continuer à avoir un conseil de discipline qui lui enlèvera des réductions de peine en fonction des fautes reprochées. S'il n'a plus de remises de peine le faire passer en comparution immédiate et le juger pour le délit ou de la faute. Il est fondamental d'avoir un moyen d’admonestation afin que les plus déchaînés essayent d'être respectueux de la réglementation.

Il faut que le ministère de la justice nous accorde l'assermentation. Il ne faut plus que nos propos soient mis en doute. Celle-ci est bien donnée aux gardes champêtres dont la mission et bien moins délicats que la notre.

Je pense qu'il faut actuellement réserver quelques cellules que j’appelle de décompression ou le détenu après une bagarre agression ou autre se rendra. La personne restera le temps de se calmer après suivant ce qu’il a fait. Ensuite nous pourrions le diriger, vers une affectation en correspondance avec son état d’esprit voir vers un transfert, pour retrouver le calme.

Actuellement, la peine de mort n’existe plus mais il faut qu’il n’y ait plus de récidive c’est pourquoi j’ai écrit ce passage :

DU SANG ET DES LARMES VIVE LA

RECIDIVE

Ce jour 20 novembre 2011 les faits divers ou d’automne, nous apprennent qu’une jeune fille de 17 ans vient de se faire violer, tuer et bruler par un copain de classe du même âge. Dramatique direz vous… non consternant, car le violeur tueur avait déjà agit. Il devait passez au tribunal pour se faire juger. Mais attention mesdames et messieurs, c’était un mineur et il fallait le protéger, ne surtout pas le laisser dans une structure fermé, il aurait été traumatisé. Oui il avait violé et presque tuée sa victime. Il ne fallait surtout pas que ca se sache dans son nouveau collège, que personne n’ai connaissance que la victime que a eu son vagin et utérus défoncé, pilonner par cette brut sanguinaire, qui en plus a cru son dernière heures venu. Cette martyr avait prévenu et avait dit « il va recommencer et il va tuer ». Ho, une victime ça ne fait que dramatiser. Elle a été écartelée, blessée dans sa chaire, mutilée à vie, ce n’est pas grave. Il faut surtout que le déchet de fausse couche d’agresseur ne soit pas traumatisé. Lui il a un avenir à faire, un avenir de serial tueur, violeur et dépeceur, ça c’est important. Mettre des mineurs en prison, vous n’y pensez pas bonne gens, il ne risque pas de tuer en liberté, serions nous devenu une dictature pour enfermer des mineurs. Dans mon bouquin « un pas au delà des murs » j’ai la solution.

De toute façon avec le profil que cette personne a, il n’aurait jamais du se retrouver dans une école comme celle la. On aurait du le laisser dans un centre protégé en attendant son procès. De plus ces utopistes et incompétents de psychiatres, psychologues, n’aurai jamais du le laisser sortir. En 20 ans de métier sans avoir tout les diplômes de ces messieurs, vendeur de vent, je savais ceux qui recommenceraient. Notre société a le devoir de protéger les honnêtes gens. Alors, ceux qui enfreignent les lois pas de pitié. Il faut qu’ils sachent ce qu’ils risquent avant même qu’ils fassent leurs infractions. Non. Nous ne les tuerons point, mais il faut appliquer la loi avec une extrême sévérité. La perpétuité ne doit pas être un vain mot mais une réalité. Des années 60, à nos jours si nous avions appliqué la loi de façons rigoureuse, je suis sur que nous aurions sauvé des centaines de victimes de récidiviste. La victime et les parents de celle-ci, c’est à perpétuité qu’ils auront la douleur. Mais le type qui aura fouillé et éviscéré les entrailles d’une jeune fille, au bout de 25 ans de prison aura le droit de vivre normalement, et en plus, il faudra prendre des égards car il aura fait de la prison.

ARRETONS LE MASSACRE. LAISSONS CES HORS LA LOI, HORS LA LOI, C’EST A DIRE EN PRISON.

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15 novembre 2014 6 15 /11 /novembre /2014 14:29

Pédophilie maladie ou acte criminel ?

Un dimanche, j’ai vu « faite entrer l’accusé » c’était Francis Evrard. Cela ma secoué. Avant je pensais, il faut leur couper les couilles à ces êtres immondes. Des violeurs de gamin c’est de la vermine, si on se penche sur le cas de cette personne on se sent interpellé.

Evrard, né le 12 juillet 1946 à Roubaix, avait déjà fait l'objet de huit condamnations pour violences sexuelles sur mineur et totalisait 32 ans de détention.

Evrard, alors âgé de 60 ans, sort de prison le 2 juillet 2007 après 18 ans au centre de détention de Caen pour « viol aggravé ».

Seulement six semaines après sa libération, Evrard enlève le petit Enis Kocakurt, alors âgé de 5 ans.

Francis Evrard se décrit comme habité par des « pulsions », depuis un viol subi à l'âge de 10 ans. La majorité des experts décrivent l'accusé comme « incurable », du fait d'une « conduite pédophile habituelle, profondément ancrée »

Aujourd’hui, il estime qu'il aurait eu entre une "quarantaine" et une "centaine" de relations sexuelles avec des mineurs. En particulier avec des enfants "inconnus", parce que, avec eux, impossible de se réfréner, "il faut que je le fasse".

Le brigadier chef Didier Debonne, 46 ans. C'est lui qui, assisté de deux collègues, a mené toutes les auditions de Francis Evrard après le viol d'Enis. Et il en a retiré plusieurs enseignements : "J'ai eu le sentiment que M. Evrard n'avait pas cherché à se cacher [...]. Il n'a pas fui ses responsabilités [...]. C'est comme si il y avait une sorte d'euphorie dans ce qu'il faisait." Et de conclure : "Ses pulsions ne sont pas au niveau de son sexe mais de sa tête et même la castration chimique ou physique ne peuvent les combattre."

Comme nous pouvons le voir. A ce stade la prison n’a aucun effet. Je le considère comme un invalide. Comme beaucoup de malades gravement atteint même physiquement et qui ne peuvent rien faire pour se conduire comme des citoyens normaux en société. Les malades mentaux en chaise roulante, les laissent t’on enfermé ??? Non j’en ai vu venir voir l’exposition Rodin, ils étaient accompagnés. C’est la que me viens cette réflexion.

Doit-on laisser les pédophiles en prison NON.

Doit-on les laisser aller et venir librement dans notre société NON.

Dés le premier signe de pédophilies avérées, il faut les sortir du système social actuel. Si les autorités avaient fait cela pour Evrard, il n’y aurait pas eu une centaine de victimes à vie.

Il ne faut pas les mettre en prison. Je les connais et je les ai vue en détention, ils sont sages comme des images. Dans les murs ce crime est considéré par les autres détenus comme odieux, ils sont frappés, détesté et appelé « pointeurs »

D’ailleurs à ce propos, j’ai eu un conflit avec un détenu qui avait frappé un autre qui était rentré pour mœurs. Avant qu’il ne passe en commission de discipline, j’ai fait l’enquête sur la rixe. La il m’a dit « c’est un pointeur, c’est pour cela que je l’ai frappé, ceux qui touchent aux enfants ils ne méritent pas de vivre ». A cela je lui ai répondu, quand on vol des petits vieux sans défenses (ce qu’il avait fait, je l’ai vu dans son dossier pénal). Ce n’est pas mieux vous êtes incapables de travailler ou de garder un travail, vous, vous attaquez à des vieilles personnes, pour gagner votre fric sale. Eux ont au moins l’excuse de ne pas maitriser leurs pulsions. Votre crime ne vaut pas mieux, il est même pire. Il s’en est plaint à mon chef qui m’a appelé pour me sermonner et mon bon rantanplan devenue chef de détention m’a envoyé une lettre d’avertissement, comme quoi je ne devais pas faire ce genre de réflexion aux détenus. Le monde est à l’envers. Le voyou de caniveaux à le droit de juger et le maton pas le droit de faire une remarque approprié à quelqu’un qui a frappée une autre personne.

Pour beaucoup de pédophiles leur place n’est en prison. Car dés qu’ils sortent, ils recommencent. Nous le voyons bien dans l’affaire Evrard.

Je tiens aussi à rappeler qu’une pulsion ne se contrôle pas. Nous avons tous des pulsions et nous n’allons pas en prison. Tant que nos envies ne vont pas à faire du mal à l’autre nous pouvons rester dans un système sociétale. Les obèses souvent continuent à manger et ne résistent pas à leurs envies. Les fumeurs aussi, les buveurs aussi, sauf si ils mettent en danger la vie d’autrui la société se doit de les arrêter.

Je pense qu’une fois qu’ils sont repérés, comme le fut Evrard, il faut les mettre en dehors de notre société. Dans des UMD (unité pour malades difficiles.) ne plus les laisser sortir sauf accompagnés, pour être sur qu’ils ne feront de mal à personnes. C’est le prix à payer pour ne plus avoir de pédophiles en liberté.

Ma fille cadette et la plus jeune ont été touchés par mon ex beau-père Daniel Breton qui lui est un pédophile qui est passé à travers les mailles du filet à cause d’une société bien pensante. Quand à mon ex épouse Hortense, après son comportement bizarre dans la vie intime ainsi que dans ces 6 tentatives de suicides dont 2 presque réussis, je pense qu’elle a été violée par son père. Une personne qui m’est très proche m’a dit « ta femme se comporte comme une femme qui a été violée». Donc ce bon Daniel ne c’est attaqué au minimum à deux de mes filles et a mon ex épouse. C’était un bon catholique comme me l’a dit Manou mon ex-belle sœur, malheureusement chez les prêtres on trouve beaucoup de pédophiles

Voila maintenant le témoignage de Yaële ma fille de l’enfer que lui fait vivre Daniel, même maintenant que lui est à moitié mort. D’ailleurs une plainte est en cours d’instruction, même qu’il soit à moitié mort.

Témoignage d'une vie détruite

Me voilà en ce vendredi matin à d'écrire un témoignage, on témoignage sur les conséquences de l'inceste que j'ai vécu.

Le coupable : Daniel Breton.

Lien de parenté : grand père maternelle (c’est affreux eu du j'ai du mal a écrire ce lien).

Je ne sais pas vraiment par où commencer car a cause de ce que ma fait cette ignoble personne j'ai une amnésie post-traumatique. J'ai depuis toujours, exactement le CE2, des images – des flashs de certains moments de cet inceste : une main d'homme touchant mon sexe imberbe.

A force de chercher a savoir la vérité et ce à partir de l'âge de 20 ans, a propos sur ces flash, j'ai su qui était mon agresseur : le père de ma mère.

Je n'ai pas osé porter plainte au départ car personne ne me croyait, pourtant les séquelles de ce traumatisme été bien réellement là.

Trimbaler depuis mes 7-8 ans de psychologue en psychologue pour des phobie de toutes sorte ( la peur d’être agresser dehors et chien notamment ), une très grande phobie social car très peur du regard des autres et d’être juger négativement ( toujours d'actualités ), et ce qui continue toujours et encore aujourd'hui un grand mal être – un très grand mal dans ma peau.

Il y a aussi des répercussions sur ma vie intime depuis toujours : j'ai eu de gros blocage intime avec les divers hommes avec j’étais étant jeune adulte et qui ont perduré pendant des années et qui continue toujours avec mon compagnon actuelle. Les conséquences d'un tel traumatisme font que je ne supporte pas qu'il me caresse le bras notamment ou autre, même si j'ai un pull. Je peux le supporter style 2 minutes mais après je ne peut pas, ça me rend malade psychologiquement. Là je vous parle du bras mais imaginez le reste, les jambes par exemple, c'est horrible. J'ai donc une vie intime différente des autres, et ce depuis toujours.

Les conséquences de cet inceste sont que pendant longtemps j'allais de bras en bras, d'hommes en hommes afin de rechercher de l'affection. Je n'ai compris qu'en 2012 que c’était lier a mon agression.

Comme je vous disais un peu plu haut, je n'avais jamais eu la force de porter plainte car personne ne mon entourage me croyait et du coup pas vraiment de soutiens de la par de ma famille. Je voulais aussi protéger ma mère. Son père est mon agresseur. Je ne voulais pas que tout retombe sur elle. Je voulais la protéger.

Il y a bien une fois où j’étais tenté de porter plainte, mais la loi de l'époque faisait que j'avais dépassé l'âge légal pour déposer plainte.

Jusqu’à encore 2-3 ans quand une agression été faite sur un mineur au moment des faits, la victime avait jusqu'à 10 ans apres sa majorité pour porter plainte soit jusqu’à' à l'âge de 28 ans.

Actuellement ce n'est plu 10 ans après sa majorité mais 20 ans, soit jusqu'à ce ces 38 ans si la victime est mineur au moment des faits.

J'ai su ce changement l'année dernière et comme je n'avais que 6 ans ½ quand le père de ma mère ma toucher, que cette loi avait changé, j'ai commencé a me rapprocher d'une « association d'aides aux victimes de l'inceste et des agressions sexuelles et viols », « Vivre Soleil Renaître » à Carpentras présider par Mme Sandrine Rochel.

Grâce à elle j'ai pu rencontrer mon avocate actuelle et fin mai 2013 j'ai déposé plainte contre Daniel Breton, mon grand père maternel. J'ai été vue par une psychologue du pôle judiciaire, pas longtemps après avoir déposer plainte. Actuellement ma plainte suit toujours son cours.

Ce que je trouve inadmissible c'est cette loi, le faite qu'il y ait une date butoir pour déposer plainte, elle devra disparaître pour ne pas empêcher les victimes de déposer plaintes a cause de la peur. On devrait le faire a tout âge que ce soit a 20 ans, 38 ans ou 40 ans et bien sur au delà.

A cause de cette plainte les victimes on un couperet sur la tête, une date limite a ne pas dépasser et pour avoir vécu ça, c'est flippant d'avoir cette épée de Damoclès sur la tête.

A la lueur de ce témoignage, on peut ce rendre compte des dégâts irréversibles provoqués sur les victimes.

Il n’y a pas d’autres solutions que de les isoler des la société. Ils pourront voir leurs familles, les recevoir en prison dans des unités de vie familiale, mais sans la présence d’enfants.

Nous pouvons considérer que c’est une maladie très grave, les laisser sortir seul, c’est mettre en danger la vie des futures victimes et la leur car nous n’avons pas trouvé de traitement miraculeux pour soigner ces pulsions

Il faut arrêter de stigmatiser les gens à chaque fois qu’il y a un problème de pédophilie ou autres. Faire la une des journaux. Ca incite les terroristes, violeurs, tueurs, kamikazes en tout genre à faire des actes de plus en plus affreux et abominable pour avoir un moment de célébrité. Même post-mortem. Je vous garantie que si on ne parlait pas de ces faits historiques et exceptionnel qui font les choux gras et enrichissent les journaux en mal d’inspiration. Il y aurait moins de meurtres attentats, crimes.

Dernièrement, nous avons vue une dame dire « retrouver ma fille on l’a enlevé, » elle était en pleures. Elle a fait la une du 20 heures de la 1, 2, 3, 4, 6 etc. de toutes les chaines de télévisions. Six mois après elle a refait la une de toutes les chaines de télévisions avec les mêmes images à une différence prés : c’est elle qui a tué sa fille avec son concubin…

Par contre si on mettait un peu moins de fantastique dans les faits divers et que les dirigeants s’inspireraient plus des solutions que je propose dans mon blog. Il y aurait moins de bandit dehors. Les pédophiles écartés à jamais, comme les serials tueurs violeurs en tout genre, une prison qui serait plus dure, tout en respectant les délinquants. Ils auraient peur de rentrer, sans remise de peine etc. mais nos dirigeants n’ont pas « les couilles de le faire » peut être craigne-il de rentrer en prison de droite comme de gauche. Quant on voit des Cahuzac, jurer a la nation et mentir cela fait peur.

PAROLE DE MATON.

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 12:24

Histoires (vraies) de (faux) suicides en prison

Les vrais suicides en prison ne sont pas plus élevés que dehors. Il y a une forte manipulation des chiffres, on arrive à faire dire tout et n’importe quoi aux nombres...

Dans les prisons, c’est l’enfermement qui pousse au dernier moment le doigt sur la gâchette. La moindre contrariété se transforme en obstacle insurmontable. Une femme qui vous quitte, une peine trop élevée, la solitude, la pression des détenus comme des surveillants, des circonstances qui aggravent l’état d’esprit des détenus et qui les poussent au passage à l'acte sans qu'ils le veuillent vraiment.

J’ai connu de faux suicides réussis, car les gars avaient mal calculé.

La faute à pas-de-chance

Je me souviens, aux Baumettes en 1992, un détenu s’est ainsi suicidé par malchance. Il était en cellule dans le bâtiment D au 4 eme étage, c’était en service de nuit. Pendant la nuit, durant leurs rondes les surveillants n’ont pas la clef des cellules, seul le brigadier les a. Cette nuit-là, le brave détenu entend le rondier arriver, il se coupe les veines et frappe comme un sourd a la porte.

Malheureusement pour lui, il a mal calculer son coup. En se tailladant il s'est sectionné l’artère fémorale. Le temps que le surveillant appelle le brigadier qui était aux greffes, que celui-ci franchisse toutes les grilles et arrive pour ouvrir, il se passe cinq ou six minutes environ, le détenu s’est entretemps vidé de son sang.

Aux Baumettes : une artère fémorale sectionnée ça ne pardonne pas.

Une corde trop bien tressée l'a condamné à mort

A la prison du Pontet – près d'Avignon, un détenu qui voulait sortir du Quartier disciplinaire (le cachot), feint une tentative de suicide. Ce sont ses codétenus qui ont pu lui suggérer cette solution pour échapper au mitard.

Malheureusement, il tisse de façon trop solide une corde avec des lanières déchirées de ses draps. (Les détenus ont droit à des draps au quartier disciplinaire.) D’habitude les surveillants commencent la distribution des repas par sa cellule. Dès qu’il entend le chariot de la gamelle, il se pend. Mauvais coup du sort pour lui, le brigadier a décidé de commencer ce jour-là par le quartier des isolés situé sur le même palier. Lorsque les surveillants arrivent à sa cellule c’est trop tard, le type est déjà tout raide.

Une corde trop bien faite, penser que l’astuce trop répandue qu'une tentative de suicide pourra vous faire échapper au QD, et pour finir un changement dans la ronde de distribution du repas, et voilà ! Ce bonhomme sûrement ne voulait pas mourir : simplement il voulait sortir de cette cellule.

Une corde tissée trop solidement l’a condamné à mort.

Un Lexomil pour prévenir les tentatives de suicide

Lors que je reçois un arrivant, je prends toujours le temps de bien l'observer. Je lui donne toujours le traitement prescrit en garde à vue par le médecin plus éventuellement un quart de Lexomil. Le Lexomil lui otera le stress et le rendra plus calme.

En plus c'est un cachet sécable en quatre et ne présente pas de risque en petite quantité. C’est pour cette raison que je me suis souvent permis d'en donner. Et comme souvent il y s'agit des « toxicos », le Lexomil pour eux, c'est une plaisanterie !

Choisir un codétenu de confiance

Un moyen de prévention contre le suicide, c’est généralement de 'doubler' l’individu fragile en ayant bien entendu choisi de placer avec un codétenu de confiance dont le tempérament sera une aide à la personne qui sera déprimée.

Avec tact, je fais comprendre au codétenu sa responsabilité et sur le risque qu'il encourt de « non assistance à personne en danger », s’il advient quelque chose à la personne que nous avons affectée dans sa cellule. C’est la raison principale des entretiens d'accueil afin de bien affecter les personnes fragiles.

D'autres moyens plus radicaux

Il y a d’autres moyens radicaux aussi pour éviter toutes tentatives de suicide. C’est de mettre à poil le dépressif, dans une cellule du quartier disciplinaire avec 2 matelas en mousse. Je l’ai pratiqué sur des personnes à risque... et ça marche !

Mais au lieu de se suicider dans le respect du code de procédure pénal, elle risque de porter plainte contre nous pour maltraitance. Pourtant, si je n'avais pas agi de cette manière, le type serait peut-être mort. La famille aurait porté plainte contre l’administration, qui sûrement se serait retournée contre moi ou un autre agent.

A Fleury-Merogis, j’ai connu pire encore : la cellule de contention. C’est une cellule pour les nerveux, les agressifs, ceux qui risquent d'attenter à leur intégrité physique. Elle est équipée d’un lit spécial « style sado-maso ». On y couche la personne à poil puis on attache les bras et les jambes, enfin on lui immobilise le torse avec une camisole fixée au lit. Avant de sortir on le couvre d'un drap par décence.

C’est barbare, mais efficace à 100 %. Mais c'est démocratiquement et déontologiquement inacceptable dans un état de droit. En 1987 cela ce pratiquait, actuellement je ne sais pas.

Les camisoles chimiques ont remplacé tout ça

Aujourd'hui la camisole chimique a remplacé ces procédés obsolètes. On donne volontiers des surdoses de médicaments qui ne tuent pas mais qui inhibent toutes velléités. Comme nous disons dans le midi : on les ensuque à coup de neuroleptiques, on les endort, comme on le fait dans les hôpitaux psychiatriques.

Je témoigne que certains détenus apprécient cet état qui les apaise et réclament leur dose de cachetons lors qu’ils se sentent devenir nerveux et irascibles. Ça les aide à supporter leur détention. C’est aujourd'hui le moyen le plus couramment utilisé pour éviter les tentatives de suicides.

Notre responsabilité est engagée

Notre responsabilité dans l’absolu c'est de rester 24 heures sur 24 derrière la porte des cellules. Mais alors c’est nous qui nous suiciderions. Et notre famille, contre qui porterait-elle plainte ? Plus sérieusement la Justice tentera toujours de trouver un responsable, même si la faute n’est pas évidente. Dans le code de procédure pénale, les avocats se chargeront toujours de trouver la faille.

Trop de textes tuent l’essence même des lois et nous faisons dire tout et son contraire à des textes : que nous soyons victimes ou accusés. Nous, les brigadiers et les surveillant sommes les fusibles qui empêchent les responsabilités de remonter trop haut dans la hiérarchie.

Personne ne peut arrêter une personne qui veut vraiment se suicider

Une chose est certaine : personne ne peut arrêter une personne qui a vraiment décidé de se suicider. Dix minutes avant de passer à l’acte, elle était tranquille, buvant un café et parlant de la pluie et du beau temps et puis... Personne ne peut rien y faire. A l'intérieur comme à l'extérieur.

Il est pourtant indispensable de mettre en place une prévention du suicide. Dans les hôpitaux psychiatriques par exemple, les personnes n'attentent pas à leurs jours. Pourtant elles le pourraient. Il y a bien des draps ou autres objets qui, détournés de leur usage, peuvent devenir des armes...

En particulier, de traiter les états dépressifs et de malaise en amont. Quant à savoir s’il y a plus de suicide en prison ou dehors cela ne me paraît pas important. Il faut être conscient que l’enfermement et la rupture avec les liens extérieurs sont la cause première. Les tentatives de suicide sont des signaux d’alerte. Tous : personnel pénitentiaire, psy, toubib et infirmier qui travaillons dans les prisons, nous nous devons d’être constamment vigilants.

Pour s'évader – loin au-delà des murs

Beaucoup de tentatives de suicide réussissent à cause du fait qu'elles sont arrivées à un mauvais moment, mais curieusement parmi tous les détenus que j’ai connus et qui ont fait une tentative ratée, aucun d'eux jamais n'a récidivé. Peut-être avaient-ils peur de mourir ?

La tentative de suicide est un cri d’alarme face à la condition carcérale. Souvent un refus d’exécuter sa peine, même si on est coupable. Ou peut-être, en définitive, un suicide, un suicide réussi est-il une autre façon de s'évader ? un certain pas loin au-delà des murs...

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 12:20

La première chose que l’on voit lorsque l’on arrive, c’est un vaste parking plus grand que deux stades de football, mais avec très peu de places encore libres. A l'entrée il faut décliner son identité, si nous avons une pochette ou autres objets, il faut les faire passer dans le caisson à rayons X comme dans les aéroports. C’était une chose relativement nouvelle car cet équipement était peu répandu dans les établissements pénitentiaires. Ensuite nous passions sous le portique détecteur de métaux.

Je n'avais jamais vu autant de moyens développés pour la sécurité. Tout est disproportionné ici. Le vestiaire avec des caissons à perte de vu. Les cinq bâtiments sont disposés vers chaque angle de ce pentagone. Ce qui m'a surpris, à l'intérieur, c’est qu’il y a beaucoup de déplacements motorisés. Des camionnettes qui vont d'unité en unité, avec ou sans des détenus. Après cinq minutes de marche, je me retrouve face à mon affectation la "tripale" (terme utilisé pour appeler les bâtiments) D 3.

J'entre, face à moi un long tube qui traverse de part en part les quatre étages. Il fait environ 4 mètres de diamètre. Dedans un surveillant qui commande les différents accès, vérifie les personnes et surtout veille à ce que les détenus ne changent pas d'ailes. En rentrant dans ce tube au rez-de-chaussée, il y a un escalier en colimaçon pour permettre de monter aux étages supérieurs. Il rend autonomes cet espace en cas de gros problèmes, tout en ne perdant pas le contrôle de l'unité. Au centre de ce tube une sorte d'immense tableau de bord, avec des boutons de partout des lumières qui n'arrêtent pas de clignoter, et un micro celui là plus récent venant de l'après guerre.

Lorsque je serai affecté à ce poste, je saurai que chaque bouton avec une lumière au-dessus correspond à une cellule de détenu, avec un interphone, une ouverture automatique. Se retrouver là donne le vertige et des angoisses semblables au commandant de bord d'un Airbus. Nous avons 300 personnes à véhiculer pendant 6 heures et nous n'avons pas le droit à l'erreur. Si nous ouvrons la mauvaise porte que le détenu se bagarre avec un autre qu'il ne doit pas rencontrer ou qu'il s'échappe, nous sommes obligés de sonner l'alarme alors c‘est le « Crash !!! » La difficulté de ce poste, c'est la responsabilité qui repose sur nos épaules. Dans cette tache nous sommes bien aidés par nos trois autres collègues à l'extérieur du tube, un dans chaque aile. La forme du bâtiment est comme une étoile de Mercedes. Un rond point au milieu et trois ailes, dans chacune d'elle un surveillant effectue les divers mouvements, fouilles, sondages de barreaux, douches, etc., etc. L'agent lui dans le tube a la responsabilité de l'ouverture des différentes portes, la diffusion par micro des consignes et divers appelles de détenus.

C'est ici que je vais commencer une nouvelle vie. Je vais doucement comprendre la différence de perception de ce métier relativement peu connus et ce qui est dit sur cette institution par des personnes non informées ou voulant décrédibiliser, ce métier "Un peu honteux."

Ici c’est moins harassant qu'aux Baumettes. Trois surveillants sur le même étage, avec lesquels on peut s'aider à faire les mouvements, douches, sorties de promenades, fouilles de cellules, sondage de barreaux, et toutes autres activités. Dans cette ruche, lorsque nous étions en surveillance promenades, nous devions suivre de notre poste les D.P.S (Détenu particulièrement surveillé) Pour connaître leurs faits et gestes. Il fallait en rendre compte à notre chef, qui au rapport de direction, amenait ces éléments pour mieux contrôler voir éviter une préparation d'actes illicites, science pas toujours exacte.

Je me souviens de ce jour ou j'ai pris mon service à 6h30 du matin au mirador, mon collègue m'a dit : « Il y a Sulak qui a essayé de s'évader » Je croyais à une plaisanterie. Il faut savoir que Bruno Sulak était le roi de l'évasion. Ses crimes avaient une certaine noblesse, vol de bijouteries huppées. Ses méfaits étaient toujours dirigés vers des gens riches, et non sur la veuve et l'orphelin « Un Robin des bois des temps modernes » Alors qu'il se soit évadé m'a énormément surpris. Il se faisait fouiller à corps tous les jours, tous ses déplacements accompagnés, ses fréquentations en promenades étaient notées. La faille, c'est qu'un sous directeur et un surveillant stagiaire avaient décidé de l'aider de l'intérieur. Je ne sais pas s'il y a une morale mais au moment le plus opportun, se détenu (peut- être pour fuir) S'est défenestré et malheureusement a perdu la vie. Les deux agents qui croyaient en l'aidant, pouvoir vivre soleil ont fait un séjour à l'ombre.

A cette période un ancien premier surveillant m'a dit "Ici il vaut mieux perdre ses couil... que ses clefs" Cette phrase m'a frappé dans un premier temps et ensuite fait réfléchir ! Dans le contexte de notre activité, les clefs sont essentielles. Si nous perdons une clef voir un trousseau, qu'un détenu la trouve et décide d'ouvrir toutes les portes c’est directement à l'émeute. Les détenus le savent bien. Ils cherchent d’abord à subtiliser les clefs avant de commencer, fréquemment, un mouvement de révolte. C’est en général lors d'une sortie ou rentrée de promenade, moment ou ils sont nombreux, et nous les surveillants en plus petit nombre. Ils profitent, de leur avantage numérique, pour tenter de nous agresser et prendre les clefs par la force. De cet façon ils peuvent ouvrir d'autres cellules afin prendre possession d'un certain nombre de locaux et de prendre en otage un personnel pour négocier des revendications plus ou moins fantaisistes. Alors les clefs dans ce métier deviennent sacrées. Nous les égarons ne serait ce qu'un instant, c'est la panique, des bouffées de chaleurs. Tout au long de ma carrière j'ai toujours eu une attention particulière pour ce fameux trousseau. Je sais qu'il vaut mieux perdre ses couil... que ses clefs, l'aphorisme ici me paraît évident.

A Fleury-Mérogis tout est dans la démesure. J’ai appris lors de l'ouverture de cet établissement, il n'y avait peu ou pas de surveillants aux étages. Tout se faisait automatiquement par le rond- point. Il y eut une recrudescence de suicides d'automutilations, et de dépressions. Il a fallut remettre les agents dans les étages. Voilà notre rôle, notre sacerdoce, notre mission devient essentielle. Nous humanisons ce lieu. Le détenu la première personne qu'il rencontre en dehors de ces codétenus c'est nous. Il lui arrivera même de nous confier ces angoisses, ses peurs. En professionnel, au-delà de toute considération sur le délit qui l'amené à être parmi nous, nous répondons toujours. J'ai l'impression d'être devant de tous petits enfants toujours en demande pour mieux exister se rassurer. Est-ce qu'ils cherchent les repères qu'ils n'ont pas eus dehors ? C'est une question à laquelle je crois nous n'aurons jamais de réponse.

La démesure se rencontre déjà dans les murs d'enceintes. Ils sont tellement longs que la gendarmerie fait ses rondes de sécurité motorisée. Nous, nous avons les miradors pour surveiller à l'intérieur des murs et des échauguettes pour l'extérieur. Certaine nuit j'ai vu des lapins ou des renards argentés sortir du bois en face et faire des cabrioles, juste sous nos fenêtres, mais jamais en même temps. Là le travail est devenu plaisir. Malgré cette outrance, chaque tripale étant autonome dans son fonctionnement. Notre tache est plus aisée, plus de grands trous béants telle des monstres prêts à tout avaler comme aux Baumettes ni de filets de trapézistes fous volants.

Dans chaque palier il y a trois collègues, plus l'agent dans "le bocal" on se sent en sécurité. Nous entendons moins ces plaintes déchirantes venant des cellules, qui sont propres en générale, et n’avaient pas de surpopulation. Je ne sais pas si c'est le Nord de la France, les détenus sont plus polis respectueux du personnel. Ici la discipline est plus stricte mais mieux accepté par tous, les éléments perturbateurs beaucoup moins nombreux que dans le midi.

C'est comme cela que je vais passer mes années de 1985 en avril 1987. Je vais apprendre sans arrêt, être surpris par ce drôle de métier par son influence sur ma vie privée.

Il y a des usages de travail que j'ai découvert ici, mais qui n'ont plus lieu depuis assez longtemps. La mise en contention au quartier disciplinaire par exemple. Lorsque qu'un détenu devenait violent envers, lui-même, les personnels ou nous agressaient. Pour faire arrêter cette infraction, et en attendant qu'il retrouve son calme, avec l'assentiment du médecin, et du chef de poste nous l'emmenions en cellule de contention.

Dans la cellule il y avait une sorte de lit avec des lanières au niveau des bras des jambes et du ventre. Nous le déshabillons complètement, utilisant la force nécessaire. S’il esquissait le moindre refus. Ensuite nous procédions à la vérification des cheveux, de la bouche, sous la langue, sous les aisselles sous le pénis et les testicules, dans le sillon fessier. Pour terminer, nous le faisions s'accroupir et tousser pour être sur qu'il n'a rien caché dans les profondeurs de son rectum. A partir de là nous l'étendons sur cette table d'un autre temps. Nous lui attachons avec des liens en cuir les bras les jambes et le torse, nous le laissions moins de quarante huit heures, suivant son agressivité, et les ordres du médecin.

C'est parfaitement barbare. Mais avec objectivité, cette méthode avait l'avantage de stopper un acte, d'éviter à l'individu d'attenter à ses jours. La sanction est assez dissuasive pour éviter la récidive. Avec cette pratique nous avons évité beaucoup de tentatives de suicides et pas sur encombré l'hôpital psychiatrique voisin, pour un problème ponctuel.

Je suis parfaitement conscient que les droits de l'homme en lisant cela vont être hérissés. Ces gens devraient dans un premier temps penser aux victimes et même à la vie de ces détenus que nous protégeons de cette manière peu orthodoxe mais efficace.

Il devient de plus en plus fréquents que des prévenus, sans morale, ni foi, ni loi, lors de nos confrontations, parce que ne nous faisons pas son caprice, nous insulte. Il s’énerve et devient hyper violent, nous agresse, voir tenter de s'auto mutiler. Il nous menace de nous jeter de son sang infecté par le sida. Dans ces cas, la méthode de contention moralement réprouvable, et pratiquement la plus sur, et la meilleure solution pour lui comme pour nous. Ce n'est pas dans le bureau des droits de l'homme que l'on peut résoudre un problème immédiatement et philosopher sur la manière dont on aurait du, ou on n’aurait pas du. Il se trouve que dans certains cas la rapidité de cette pratique peut éviter des désagréments plus importants.

Dans un établissement de cette taille, les moyens doivent être à la hauteur de tous ces milliers de gens qui sont là contre leur gré. Nous les personnels nous nous devons de recommencer, à leur fixer un nouveau cadre de vie, ils se doivent d'accepter. Il y a une chose qui me fascine dans ce métier. C’est que ces hommes dit sans foi ni lois, ces anars de la vie, ces refuses tout, deviennent des bigots du code de procédure pénal, sont en contradiction avec eux même. Je m'en explique, dans le cadre (Mot en total antagonisme avec leurs agissements) de leurs crimes délits, ces gens agissent toujours dans des règles. Qu’elle ait été donnée par lui-même ou par le viol de la société ou par des intérêts supérieurs ! Afin d'éviter de se faire prendre par le pouvoir ils refusent les lois les plus élémentaires. Je me suis aperçu que leur justice était plus expéditive que la notre. Combien de fois j'ai vu des détenus sortir avec la peur au ventre et se faire exécuter dans les jours suivants !

En août 1986 naît Marie-Claire troisième et dernier de mes enfants. Je l'appelle de façon amusante " la fille du fonctionnaire" J'ai attendu d'être titulaire pour envisager cette troisième naissance évidemment en concertation et en communion avec mon épouse. Il me paraissait complètement déplacé d'agrandir la famille, si je n'avais pas d'emploi stable ni un revenu évolutif et une possibilité de carrière. C'est donc à Ris-Orangis qu'est née la benjamine, pendant cette escapade professionnelle.

Dans cette enceinte, comme dans toutes les autres, les détenus n'ont pas à se plaindre. Il faut savoir qu'ici en 1984 dans chaque cellule il a un interphone sur lequel a été enjointe une fréquence de radio pour que la personne se sente moins seule et puisse avoir des informations en permanence. Toutes les cellules sont équipées de télévisions. Le personnel est toujours respectueux des personnes incarcérées. Il n’y a pas de brimades mais réponses adaptées aux attitudes. Le plus souvent le détenu en révolte se montre violent et agressif envers nous. Je ne pense pas que tendre l’autre joue soit lui rendre service.

Il y a une vraie solidarité, forcées par le système mais réel, les "Patients " les plus aisés paient une participation à la location, mais les indigents rien.

Dans cet établissement quand un détenu jetait des déchets par les fenêtres, et avait été repéré la sanction était immédiate. Semaine de nettoyage des abords. C'est le début d'une resocialisation, faire toucher à la personne le tort qu'elle à fait et donc le réparer. Ici comme ailleurs les conditions de détention sont d'un niveau plus qu'acceptable. J’ai toujours un regard candide. Mais avec lucidité sur la vie carcérale étant libre penseur. Trop d'attaques ont souillé cette institution. Jusqu'à présent tous ces détracteurs de tout, n'ont jamais commencé eux même un acte positif. Pourtant la solution est simple comme bonjours ouvrons toutes les portes des prisons de France et de Navarre et le problème sera résolu.

A Fleury-Mérogis nous, avions un grand stade de football avec des rencontres contre des équipes extérieurs, une salle de cinéma ou d'ailleurs en faisant la surveillance. J’ai pu voir quelques fameux longs métrages. La vie que j'ai connue pendant ces années n'a pas été particulièrement dure. Donc par effet boomerang j'ai pu constater que pour les détenus, la peine de prison était une privation de liberté comme l'énonce clairement le code de procédure pénal. Il a été oublié de préciser que c’est aussi une peine de privation de sexualité même entre personne de même sexe. Bien sur eux manquaient les relations sexuelles. Les autres problèmes sont plus noués au faite de trouver la meilleure solution afin de résoudre le problème de la marginalité de chaque individu au sein d’une structure commune, dans des conditions acceptables pour tous.

Au cours du mois de janvier 1987 j'ai fait une demande de permutation avec un surveillant de Marseille. Elle a été acceptée à ma plus grande joie, car je voulais revenir sur Avignon et surtout m'en rapprocher le plus rapidement. Mon séjour en région parisienne a été une expérience très intéressante. J’ai pu me mouvoir loin des miens. J'ai découvert Paris et sa banlieue un peu plus loin Deauville, Trouville. Tous ces endroits que je ne connaissais que par livre interposé. Cette vie loin des miens et dans ce milieu très particulier m’a permis de m’affirmer encore plus dans la vie, de voir un autre visage de la détention.

Ici j'ai connu et vu vivre « gens célèbres » des terroristes comme Abdallâh qui avait habitude de dire, comme pour justifier ses crimes, "On ne fait pas d'omelettes sans casser d'œufs" J'ai vu des bandits comme Vaujours, avant son envolée en hélicoptère, snober le personnel et le toiser de haut. J’ai croisé Roger Knobelpiess avec qui j'ai discuté de son livre qu'il venait de faire paraître. Quand je pense à tout ça j’éprouve un sentiment de vertige car en étant leur surveillant, je les ai connus plus intimement que même leurs meilleurs amis.

A Fleury tout est surdimensionné le nombre de détenus comme le personnel de surveillance ainsi que le nombre d'intervenant extérieur. Les surveillants portier ont un travail considérable pour gérer au mieux tout ces mouvements sans compter les multiples parloirs à répartir sur les 5 tripales et six jours sur sept. Chacune d'ailleurs a sa spécificité propre, celle ou j'étais avait le quartier disciplinaire.

L'avantage de cet établissement est la faciliter de pouvoir faire changer de bâtiment les détenus les plus dangereux afin de rendre plus aléatoire l'aboutissement leur désir d'évasion. Le changement de bâtiment à intervalle régulier permet même s'il a un début ou une préparation en cours de la réduire à néant. Les détenus les plus virulents peuvent être aussi déplacés plus souvent pour leur briser leurs repères et les rendre plus respectueux.

Les deux années passées ont été sereines. Cette démesure de l'établissement dans la vie du surveillant débutant, comme pour celui du mis en examen n'est pas trop traumatisante. Pour le détenu, primaire, l'épreuve de la fouille intégrale et la mise en cellule est très dure. Pour l'instant il n'a pas été trouvé d'autre moyen pour écarter le présumé délinquant.

La chose qui m'aura marqué, c’est ce champ de croix, que forment les fenêtres. La ressemblance avec un cimetière militaire saute aux yeux, avec cet alignement macabre. Derrière chaque crucifix se trouve un tortionnaire, un violeur de parties de vie et même des innocents. Ces calvaires sont là pour leur faire expédier le mal. Ils sont déjà morts pour la société, avec cette croix en plus ils sont bannis du monde des vivants.

La dernière chose qui a marquée mon esprit, c'est lors de l'entrée dans une tripale ce tube qui traverse par en par les quatre étages. A chaque palier cet immense tableau de bord digne d'un airbus 380 avec toutes ces lumières qui clignotent ce micro au milieu. Une fois les commandes prises en main cela se révèle un merveilleux outil qui nous aide au mieux gérer tout les mouvements. C'est sur toutes ses impressions ressentis que je redescends dans le sud.

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3 novembre 2014 1 03 /11 /novembre /2014 16:47

Ras le bol de ces hommes politiques de gauche, comme de droite. A la lecture de medias bien informé on s’aperçoit qu’ils n’ont qu’un intérêt c’est celui de leur porte monnaie. Pas celui des français. Ils s’en foutent. Ce qui les intéresse se sont les cumuls de mandat pour gagner de l’argent sans rien faire. Y en a qui truquent des élections, comme Copé. D’autre comme Cahuzac qui jure devant le parlement de ne pas avoir de compte à l’étranger :

L'affaire Cahuzac est un scandale politico-financier français mettant en cause Jérôme Cahuzac, ministre délégué chargé du Budget lors du déclenchement de l’affaire, en décembre 2012. Accusé par le site d'information en ligne Mediapart d'avoir possédé des fonds non déclarés sur un compte en Suisse, puis à Singapour, Cahuzac clame à plusieurs reprises son innocence, y compris devant les députés à l'Assemblée nationale. Le jour de l'ouverture d'une information judiciaire, le 19 mars 2013, le président de la République François Hollande annonce le départ de son ministre du gouvernement1. Jérôme Cahuzac finit par reconnaître les faits le 2 avril 2013 devant les juges d'instruction. Il est alors mis en examen pourblanchiment d'argent provenant de fraude fiscale.

David Ysebaert cire les chaussures d'Aquilino Morelle. Puis, le spécialiste du cuir se rend au Palais pour les beaux souliers du conseiller politique de François Hollande. "Je cire les chaussures d'Aquilino Morelle en effet depuis un an et demi. Je l'ai connu au Bon Marché, comme 80 % de ma clientèle. Est-ce que je cire les chaussures de l'Élysée ? C'est un secret. François Hollande ? Je ne vous répondrai pas. Je me rends à l'Élysée pour accomplir ma tâche. Mais pas pour rien. Je suis en Seine-et-Marne, je dois rentabiliser mes déplacements", confie-t-il au Point dans un article daté du 17 avril.

L’affaire Copé et bigmalion :

Ou comment deux journalistes aguerris montrent et démontent Le coup monté (1) qui a autorisé Jean-François Copé, avec l’appui de Nicolas Sarkozy qui n’y voyait que des avantages pour lui, à rouler François Fillon – pourtant pas un novice en politique – à voler la présidence de l’UMP – une pièce majeure du système démocratique français – rien que ça ! –

Un qui veut faire un retour, alors que pendant de sa présidence, il à tellement écœuré les français que par dépit nous avons mis au pouvoir une brèle.

Dans le monde politique il reste très peu de personnes à qui nous pouvons encore donner notre confiance. Si, il y a une petite femme qui avec ses moustaches de peintre en bâtiment qui séduit de plus en plus français avec un merveilleux programme utopique ressemblant à celui d’un certain Adolphe et on a vu ou cela nous à conduit dans les années quarante.

Le devoir de tous les français est de boycotter tous ces polichinelles de la politique qui n’ont que pour but leur enrichissement personnel, et la une des 20 heures.

Le monde politique est devenu de la téléréalité. Tout les jours une information historique, un président qui trompe sa femme, cette femme en fait un bouquin qu’elle vend a 500000 exemplaires et qui détaille l’intimité de leur couple, ils sont encore plus minable que les jeunes perdus qui font secret story ou autre programme dégradant. Tout cela pour ce faire du fric avoir une gloire.

Les voyous d’autrefois avaient plus d’honneur et de respect des personnes que ceux qui nous gouvernent actuellement.

Si je fais cet article, c’est que je suis écœuré de tous les comportements en ce début de XXI eme siècle.

Prenons l’islam, j’ai lu le coran, c’est un merveilleux hymne à la tolérance, le respect des hommes est des femmes. Mais des intégristes détournent les sourates pour obliger les femmes à se voiler et à être soumise. Ensuite ils veulent convertir la terre entière à leur religion alors que dans le coran cela n’est pas écrit ou ce n’est qu’une partie de la phrase. Alors ils se servent d’une partie de ces textes pour tuer, égorger exterminer des populations entières et faire la révolution islamique au non d’ALLAH. Alors que le coran dit que s’ils veulent suivre leur religion, ils doivent le faire dans leurs pays et pas dans les autres. Ils peuvent aller dans des pays non musulmans pour s’enrichir financièrement ou intellectuellement et ensuite revenir dans leur pays. Voir chez Mutien « la Tunisie vient d’interdire le port du niqab ». C’est édifiant et met à mal toutes les théories développées par les terroristes islamiques. Et le reste des autres femmes dans pays occidentaux, qui ne sont pas extrémistes, c’est pour se faire remarquer et affronter les pouvoirs en place. Car comme le dit Elisabeth Badinter, si elles avaient la foi elles iraient en Arabie saoudite, mais cela, elle ne risque pas de le faire car le suivi de la religion dans cet état est trop strict. Tous les voiles que nous voyons actuellement, comme ces barbes ne sont que des défiances aux pays qui les accueillent et si celui-ci lui reproche, ils s’en servent pour justifier leurs attentats. Ils disent que nous ne respectons pas notre devise « liberté égalité fraternité » de notre pays laïc alors que ce sont eux qui bafouent notre devise et les droits de l’homme. Je pense que nous devrions tous prendre du recul face à ce problème de société et essayer de le résoudre sans étaler une litanie de mort au non d’Allah ou autres.

Dans mes ras le bol, ce besoin de se faire remarquer et passer à la télé ou dans les journaux. Les faits anodins font la une des journaux. L’été la chaleur, l’hiver le froid. Dans les années 1960 on en parlait pas plus que cela. La dérive c’est que maintenant certains tuent pour faire la une du 20 heure et avoir un moment de gloire et justifier de leur existence. Cela se retrouve dans la télé réalité, comme dans les radios crochet et les bénéficiaires, sont souvent des animateurs has-been et sans talent. Ces mêmes animateurs sans talent nous proposent des émissions ou il s’amusent entre eux cela devient de la décadence et pourtant ils ont un public… Et internet, facebook, tweeter, relaient plein d’information à la vitesse du son, sans en vérifier le contenu, cela devient grave.

Je pense que nous devons prendre du recul face à toutes les informations qui nous inondent chaque jour. Etre plus attentif aux propos des hommes politiques qui se comportent souvent comme les pires des voyous. Commencer nous même à nous détacher de cette société en surconsommation, matériels, évènementiels, historiques et écologique, pour en revenir aux valeurs fondamentales de notre vie, c’est dire l’amour des nôtres, des hommes en général et ne pas essayer d’avoir plus.

Je terminerais par le roman Paulo Coelho, « l’alchimiste » ou en résumé le héros de ce roman part d’Espagne pour allez chercher dans le monde après de multiples aventures le Graal pour s’apercevoir qu’il est sous ses pieds en Espagne.

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30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 10:00

Moi qui suis de cœur un socialiste, je n’en peu plus de cette gauche caviar. De ces ministres socialistes qui s’achètent des chaussures à pas de prix (Dumas) d’autres qui mobilisent des cireurs de chaussures Aquilino Morelle un politicien de la pire espèce, ce disant de gauche. Je n’en peux plus de ces socialiste du XVI arrondissement qui disent qui veulent qui les prisons soient plus ouvertes, que les émigrés qui arrivent par convoies, il faut les régulariser. Je ne suis pas front nationale. J’ai vécu dans une banlieue (la bariole en Arles) ou tous les jours ma voiture était fracturée. Les halls d’entrées avaient des dealers qui vendaient de la drogue, les couloires sentaient le cannabis. L’ascenseur était maculé de cracha verdâtres. Les musulmans faisaient la prière sous nos balcons. J’ai vécu ce qui ne peu pas vivre la gauche caviar cloitré dans leur immeubles protégé d’arrondissement huppé. C’est en vivant dans cet environnement au quotidien que nous prenons consciences des problèmes d’immigration d’insécurité. C’est aussi dans ces milieux là que nous prenons conscience de toutes les mesures que prend ce gouvernement socialiste, c’est pour favoriser les nantis. Une baguette qui augmente, la gauche caviar ne s’en aperçois pas, il ne connait même pas son prix, le pauvre ce sera une privation de nourriture.

Parler de l’immigration, c’est éviter les ghettos, remettre la sécurité en route. Faire des économies sur les dépenses des, régions départements agent de l’état. Dire qu’il n’y a qu’une solution qui peut nous sortir de cette situation que c’est l’union nationale, que la gauche comme la droite se ressemblent vers cette union et le centre et que chacun avec ses idées sorte la France du cahot et en faisant cela le front nationale n’existera plus. Ce sera le plus sur moyen de sortir la France par le haut. Pas comme ces sinistres du gouvernent qui vivent comme les plus vils riches prenant des esclaves pour cirer leur chaussures. Ou leurs sympathisants qui vivent comme des nababs, font des théories lumineuses mais tellement loin du terrain. Ils se disent démocrates et ouvert à toutes les paroles, mais lorsque que nous les contredisons, ils se comportent comme les pires des dictateurs, nous évitant la peine de mort au non de leurs idées. Ils font semblant de laisser la liberté de la presse pour mieux la contrôler, avec les francs mâcons les services généraux et autres taupes qui vont jusqu'à espionner nos ordinateurs et nos téléphones portable ou pas

Il faut remettre la taxe Tobine en route 0,5% sur les transactions financières. Cela fait plus de 20 ans que j’en entends parler. Si cela avait été mis en œuvre, le déficit serait moindre.

Quand aux efforts demandés, Valls a omis de dire que ce n’était pas suffisant. Dans les mois à venir, il va encore augmenter les prélèvements, surtout sur les classes aux petits revenus, car eux sont obligé de payer, ils n’ont pas de niches fiscales pour récupérer leurs pognons, ils ne peuvent pas s’expatrier. Lui la baguette de pain 5 centimes qui augmentes et il se prive d’autre chose pour se nourrir. Les gens aisée, riches ne savent même le prix de la baguette. Je connais une personne qui roule avec une voiture de prix, il n’en n’a payé qu’un quart car c’est une voiture d’entreprise…

Les pistes

Le fait de diviser les régions par deux cela est un bon début de bonne piste et évitera des doublons et triplions, avoir plusieurs interlocuteur pour un même dossier. Donc réduire un nombre de fonctionnaires inutiles.

Remettre les fonctionnaires de terrain au travail, il y en a énormément qui sont dans les bureaux, ils coutent deux fois plus chère qu’un personnel administratif. Lorsque j’ai été a la direction régionale de la pénitentiaire, j’ai eu la surprise de voir des surveillants, brigadiers, lieutenants, capitaines, qui touchent près de 800 a 1000 euros de indemnité de suggestion (prime de risque) ou leur seul risque dans les bureaux c’est de se recevoir une porte dans la gueule car ils rêvassent. Sans compter les détachés pour raison syndicale, qui ne sont même capable de défendre un surveillant, mais sont toujours à l’écoute de la direction, les chauffeurs. Toutes les administrations sont gangrenées par des parasites payés au dessus des fonctions qu’ils occupent.

Il faut arrêter le train de vie fastueux, de nos ministres, sous ministres, conseillers d’état, préfet sous préfet, qui logent tous dans des demeures fastueuses, qui invitent à tire-larigot, font de voyages en jet privé, en première, tout cela au frais même de demandeurs d’emplois qui voient réduire leur pensions pour que ces messieurs se gavent jusqu'à en d’égueuler. Et cela la droite et la gauche caviar le pratique.

L’économie là se représente en millions d’euros. Comme dirait notre bon François « ne touchez pas aux gens des ministères, je suis derrière »

Encore avec nos milliers de cotes nous pourrions faite de l’électricité avec des milliers d’éoliennes sous marine, ce qui éviterais des dépenses pharaonique pour des centrales nucléaire très sophistiqué et plus ou moins sures.

Il faut supprimer les allocations familiales aux revenus de plus de 5000 euros par mois. Contrôler, lorsqu’une famille touche des grosses allocations. Il y a certaine personne dont la religions autorise la polygamie, alors le père fait une dizaine d’enfants à ces trois ou quatre femmes et vie sur les deniers de l’état, sans compter les aides multiples qu’ils touchent.

Il faut être attentif a l’immigration clandestine sous prétexte des droits de l’homme, elle vient en France pour ne prendre que les avantages et ne rien donner en échange et si ils ont trop d’argent ici, ils l’envoient au pays.

Rendre les peines de prison plus sévère et dissuasives pour les récidivistes. Voir le blog de supermaton et particulier le chapitre le défi.

Il faut aussi que nous protégions nos frontières à équivalent de celle que protègent les pays avec qui nous commerçons. Par exemples si nous achetons des autos au japon, il faut que ce pays accepte de vendre nos voitures françaises sur son territoire. En faisant cela nous arriveront à une économie de marché et nous redonnerons de travail donc le chômage baissera automatiquement.

Si nous tranchons dans le vif ce sera plus 100 milliards d’euros d’économie que nous ferons, et la croissance viendra automatiquement, sans que les plus démunis perdent du pouvoir d’achat et nous remettrons la France en route.

Il nous faut une union nationale qui rassemble la droite comme la gauche chacun mettant son idéal à profit dirigé par le centre qui comme la balance divine de la justice évitera les excès en tout genre et éliminera à jamais le front nationale.

Mais le peuple est-il capable de l’accepter et de ce débarrasser de cette droite et gauche caviar au profit d’un centre qui œuvre au delà des partis, pour tous les français.

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12 octobre 2014 7 12 /10 /octobre /2014 17:34

JE TIENS A RENDRE HOMMAGE A CE ROBIN DE BOIS DES TEMPS MODERNE. Et surtout à dénoncer la façon dont il à été tué par le personnel pénitentiaire et que cette institution a couverte.

Suite à la lecture du livre de Philipe Jaenada « Sulak » et après longues réflexions, j’ai la conviction profonde que Bruno Sulak a été tué par les surveillants de la prison de Fleury-Merogis avec la complicité du ministère amer de l’injustice. Je me demande même si cela n’a pas été un complot pour l’éliminer. La chancellerie savait bien que s’il arrivait à s’évader, il y avait peu de chance qu’il soit repris. Ca elle ne pouvait pas le supporter.

Comme le démontre le livre, lorsqu’il se sentait pris, il préférait se rendre sans user de la force et remettre à plus tard une tentative.

A la lecture du livre j’ai été atterré de voir que les surveillants de la porte ne l’avaient pas reconnu. Les surveillants qui sont à ce poste sensible sont des personnes qui ont de l’expérience. La photo des DPS (détenu particulièrement surveillé » sont affichés de partout, même dans nos vestiaires. Lorsque nous avons des Sulak, ou autre personnes à risque d’évasion nous les connaissons. Je n’étais qu’un surveillant débutant et je le connaissais, alors à la porte n’en parlons pas. De qui se moquent ces surveillants portiers qui osent dire aux autorités judiciaires qu’ils ne le connaissaient pas. Comme par hasard le sous directeur complice oublie d’ouvrir une porte et arrive lorsque Bruno Sulak a déjà chuté. Cela ressemble fort à un guet apens, pour le tuer. Les médecins légistes qui ont examiné son corps, trouvent qu’il y a plus de trace de coup sur son corps que ne peut le faire une chute. C’est invraisemblable. J’ai la conviction, la lecture du livre m’aidant, que c’est le ministère qui l’a tué. Une autre évasion de Sulak aurait eu une opinion désastreuse pour eux. Ils ont trouvé deux lampistes pour effectuer ce travail. Ils les ont fait aller à l’école de l’administration pénitentiaire, un est sorti surveillant et l’autre sous directeur et ils éliminent Sulak. Ce raisonnement n’est pas totalement absurde il n’y a qu’a voir avec al qu’Aïda qui procèdent de la même manière pour faire leur attentats.

Mon ami le « crabe » a été victime de cette administration. Sur une dénonciation calomnieuse d’un voyou vermine et balance, on l’a accusé de trafic avec les détenus. Le directeur et beaucoup de collègues se sont acharné sur lui sans preuves, il à fait six mois de tôle à Nîmes, et 15 jours de cachot, car il criait avec violence son innocence. Tout cela pour que 12 mois après il ressorte vierge de toute accusation, il a même eu le courage de refaire le surveillant dans le lieu qui l’avait balancé, la balance ayant été transféré. Ce qui me gêne c’est que deux ans après il est mort d’un accident de chasse… Le « crabe » je pense a toi.

J’ai aussi été victime d’accusation de la part de mon directeur d’établissement et de collègues gradés. Suite à leur mensonge je me suis fait dégrader. Le directeur n’a pas hésité à téléphoner, pendant la séance du conseil de discipline, pour demande que je sois dégradé. Mais heureusement le tribunal Administratif a jugé qu’ils avaient tord et j’ai retrouvé mon grade de major, avec mon ancienneté et mon honneur. Le mal avait été fait, il m’avait mis dans un placard, j’ai très mal vécu cette période, ils auraient préférés que je me suicide, j’aurais couté moins chère à la société, je n’aurais pas fait de blog, ils n’auraient pas porté plainte contre celui-ci, cela date du 13.12.2013 comme quoi ils s’acharnent.

Alors âpres la lecture du livre de M Philippe Jaenada et mon témoignage on ne peut avoir que l’intime conviction qu’ils ont tué SULAK. Comme ils ont fait suicider beaucoup d’autres (personnels comme détenus). C’est pour cette raison que j’ai voulu en faire part sur ce blog. J’ai connu un peu Bruno Sulak, c’était une personne réservée polie, même lorsque je lui faisais une fouille à corps (intégrale) il l’acceptait sans rechigner contrairement aux voleurs de poules. Le temps que je l’ai côtoyé cela a été un détenu exemplaire qui nous forcé à devenir exemplaire avec respect.

SALUT L’ARTISTE

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7 octobre 2014 2 07 /10 /octobre /2014 18:57

Tout le monde pense savoir ce que c'est que notre travail : ouvrir et fermer des portes. Nous ne serions que des 'porte-clefs'. Pourtant notre mission, au quotidien, c'est d'abord d'être les premiers interlocuteurs des détenus.

La garde et l’entretien, c’est la première mission que nous avons. Nous devons garder les mises en examen et veiller à ce qu’ils ne s’évadent pas, ni ne se suicide.

L’entretien c’est veiller à ce qu’ils ne manquent rien, autant en alimentation que dans leur état de santé. C’est aussi les aider à se réinsérer en lui donnant des cours, des formations ainsi que l’assistance d’organismes sociaux comme des assistants (e).

Nous devons faire face à leur ressentiment : ils sont là contre leur propre volonté, évidemment, ils préfèreraient être dehors, quelque soit leur crimes !

Ensuite il y a le Règlement. Un règlement plus ou moins applicable à faire respecter. Parfois aussi des gestes, nécessaires à la sécurité de tout le monde mais qui peuvent être vécu comme dégradants. Des gestes que nous sommes pourtant forcés de faire.

A part quelques sadiques et pervers, je trouve rien de très excitant d’aller voir le trou du cul du détenu pour être sûr qu'il n'y cache rien. Le trou du cul. Depuis des centaines d’années, c’est la cache préférée des malfrats (cf. le récit « Papillon » d’Henri Charrière sur sa vie au bagne.)

Fouiller une cellule, lire un courrier n’est pas non plus une tâche plaisante. Pénétrer dans l’intimité des personnes c’est comme du viol. Pourtant, c’est nécessaire. Grâce à la lecture des courriers, ou bien l’écoute des parloirs, nous pouvons éviter des évasions.

Lorsque nous avons procédé à toutes ces tâches afin d'assurer la sécurité, il faut ensuite organiser les descentes en promenade, les temps des douches, parlé avec certains détenus qui ont l’air déprimé.

Que leur peine dure dix, vingt ou trente ans, nous devrions les faire sortir mieux qu’ils ne sont entrés et que le temps de leur détention, le temps où qu'ils ont passé auprès de nous lui ai été profitable. Notre mission, en plus de la garde et l’entretien et de faire que ce passage s’effectue de la meilleure façon qu'il soit.

Les 'auxiliaires'

Les auxiliaires ou gamelleurs dans le langage local, sont ceux qui distribuent les repas, les cantines et qui assurent les autres tâches de fonctionnement en prison. C’est nous les gradés qui sur leur demande les recrutons. Nous vérifions leur casier judiciaire, leur comportement en détention et leurs antécédents disciplinaires pour les classer.

Avant de les classer, nous recevons les dossiers ou est écrit leur conduite dans la vie en liberté ou en détention. S’il a fait déjà de la prison, nous connaissons ses antécédents, les incidents qu’il a pu avoir en détention, ce pourquoi il est accusé, les tentatives d’évasions. Cela nous permet une évaluation pour les classer ou pas, en fonction du potentiel de dangerosité ou du risque nous courons en le mettant dans un endroit plutôt que dans un autre.

Normalement, les auxiliaires d’étages ne sont pas autorisés à sortir du quartier dans lequel ils sont affectés, sauf aux Baumettes ou avec un surveillant ils vont chercher la gamelle, au sous-sol. Les auxiliaires du bâtiment D partent de leur sous- sol, passent par le sous sol du bâtiment B et A. Aux cuisines, ils se retrouvent avec les gamelleurs des autres unités et les trois ou quatre surveillants qui les accompagnent. Ils peuvent facilement se passer des informations, lettres ou petits paquets pour d’autres détenus qui sont dans les autres bâtiments, qui au départ devaient être hermétiques

Dans leur quartier, au niveau de leur étage, ils sont libres de leurs mouvements puisqu’ils s’occupent de la propreté.

La liberté dans leur étage est simple, nous leur laissons la porte ouverte en service de jour pour nettoyer. Entre les occupations, nous leur tolérons de pouvoir parler au travers des portes avec les autres détenus pour ne pas avoir à les enfermer après chaque taches.

Des conflits de travail avec les détenus, c’est simple, si ils ne font pas leur travail, c'est-à-dire le la propreté, la distribution des draps ou autres taches nous les déclassons. Ce déclassement simple pour fainéantise ne porte pas à conséquence pour le détenu, il retournera en cellule avec un autre prisonnier. Si par contre il a insulté un personnel, fait une bagarre, trafiquait, avait dans sa possession un portable, il passera en commission de discipline. La, il peut avoir de zéro à quarante cinq jours de cachot suivant son délit. Ensuite nous les gradés nous le changeons de cellule, voir de bâtiment, nous pouvons même le transférer. Cela est marqué dans son dossier et le suit tout au long de sa détention. Il peut perdre des remises de peines, il aura des difficultés pour être reclassé. C’est comme à pole emploi pour classer un détenu nous avons plus de demande que de place. A partir du moment où ils sont courtois et travailleur, nous les laissons tranquille.

Quand aux conflits entre le personnel et l’administration, c’est pire qu’avec les détenus. Notre hiérarchie même la plus haute de donne pas exemple. Lorsque nous ne leur convenons plus ou avons des idées différentes d’eux, ils sont capables de mentir pour nous sanctionné. J’ai connu cela, ils m’ont dégradé, je les ai attaqués au tribunal administratif et j’ai gagné. Contre leur gré ils m’ont rétablie dans mon grade et payé les arriérés de salaire. Il s’agit simplement de regarder ce qui ce passe dans l’actualité politique c’est le reflet de notre administration.

Dans certains postes ils ne sont pas surveillé, à la bibliothèque par exemple qu’ils gèrent seul. Aux cuisines ils sont laissés assez libres, le surveillant est dans son bureau et eux vaquent à la préparation des repas. Ils ne peuvent pas sortir. C’est un travail de collaboration, nous ne somme pas toujours derrière eux, il y a une certaine confiance.

Ils peuvent faire passer de tout et de rien, souvent même entre les bâtiments vu leur relative liberté de circuler. Ils peuvent parfois générer ou entretenir des trafics. Lorsque que ne sont que des choses de la vie courante, ce n’est pas bien grave. Par contre, par exemple, si un caïd veut se faire la belle, alors ça peut devenir très dangereux. La liberté de mouvement des auxiliaires peuvent les rendre complice d'une évasion ou à faire rentrer des objets ou substances (armes ou explosifs par exemple) totalement illicites.

Il m’est arrivé lors de fouilles aléatoires ou aidé par le hasard, dénonciation de détenu, de fouiller une cellule de gamelleurs et trouver de la drogue ou un portable. Dans leur cellule j’ai surtout vu qu’il y avait beaucoup d’aliment et de paquets de cigarettes sans en déterminer la provenance exacte, ni si c’était un trafic. Armes et explosifs je n’en n’ai jamais trouvé.

Pour l’alcool, j’ai le souvenir en fouillant ou en faisant le sondage des barreaux d’avoir trouvé des alambic artisanaux fait de bric et de broc ainsi que des peaux d’orange en fermentation, j’ai fait des rapport d’incident et confisqué les ustensiles

Des ateliers de travail pour les détenus

J'ai connu la vieille prison d’Avignon, où il y avait un atelier ou on fabriquer des tuiles décoratives pour un commerçant de la région. Mon chef, surnommé « Rantanplan » a auditionné un détenu pour l’atelier et l’a engagé. Moi, je ne l’aurais pas fait car les renseignements que contenait son dossier pénal, son comportement en détention et le fait qu’il soit prévenu, représentait un risque d’évasion.

Rantanplan surnom de mon chef, comme le chien de Lucky Lucke, il avait la truffe prés du sol et la même allure n’inspirant aucune intelligence. Je dirais même que rantanplan, le vrai, était plus intelligent que lui, si moins instruit, la suite des évènements l’a prouvé.

Donc, Rantanplan l’a intégré parmi les travailleurs de cet atelier. Moins d’une semaine après, le détenu s’est évadé. L’atelier d’Avignon n’était pas surveillé, il y avait une seul camera fixe. Le monte en l’air a fait mettre la palette d’où il allait s’évader dans un angle mort et en toute tranquillité a pu s’y cacher dedans. Apres l’évasion, il a été remis un surveillant en permanence. Comme le chien de Lucky Lucke, notre bon chef rantanplan a les bonnes idées…………mais après !!!

Par une curieuse coïncidence, mes deux supérieurs dont Rantanplan étaient de repos ce jour-là. J’étais le seul avec la directrice comme responsable. C’est moi qui devenais punissable. Je suis alors passé en conseil de discipline à Paris : merci du voyage !

Heureusement, devant ma bonne foi, le Ministère ne m’a infligé aucune sanction. Cela confirme bien combien il est important de bien connaître le dossier des détenus avant de les poster dans des endroits comportant des risques.

Les prévenus présentes plus de risque de s’évader, car ils ne savent pas à quelle peine ils vont avoir surtout en cas de crime. Je me souviens aux Baumettes dans les années 90 au bâtiment A il y avait un condamné a qui il ne resté plus que trois mois à faire. Vu le peu de risque qu’il présentait, le responsable lui a confie la mission de confiance de nettoyer le chemin de ronde entre les 2 murs d’enceinte, zone hypersensible, car c’est un no man’s land. Ce détenu a profité que le surveillant du mirador ne le regardait pas pour faire la belle. Pourquoi ? La semaine précédente il avait reçu une mise en examen pour une affaire de cour d’assise ou il risquait de 20 a 30 ans de prison. Apparemment l’administration n’en n’avait pas était avertie.

Aux Baumettes il y avait des ateliers derrière l’ancien quartier disciplinaire situé en face de l’ex-chapelle devenue bâtiment C. C’est vers les années 1989 que l’atelier a pris feu, il a été rasé et a surgi à sa place le fameux bâtiment D avec son quartier disciplinaire et sont quartier d’isolement au dernier étage. Pour la petite histoire, ce quartier a eu une fameuse évasion par hélicoptère ou des armes et un filin a été lancé aux détenus du quartier d’isolement, et ou le mirador n’ont pas pu tirer sur l’hélico à cause du risque d’explosion. Ensuite les ateliers ont été transféré ay niveau du stade, ils y étaient encore en 1997.

Le travail des détenus : notre responsabilité est engagée

La décision de faire travailler un détenu est une grosse responsabilité, surtout en maison d’arrêt ou les mesures de sécurité sont moins drastiques qu’en centrale, vu le mélange de population incarcéré. Sur des faits aussi précis que l’évasion dont j’ai été victime – ou d'autres cas d'évasion plus médiatisés à partir d'ateliers -, je ne comprends pas qu'on ait pu classer et faire travailler des personnes à risque.

Les détenus qui travaillent en prison bénéficient de remise de peine spéciale. Les juges d’application des peines sont sensibles à la bonne volonté des détenus de se réinsérer, et donc seront plus cléments, s’ils sentent qu'ils font des efforts pour revenir dans le droit chemin.

Les intervenants extérieurs

Pour finir il y a les travailleurs extérieurs, comme les assistantes sociales, par exemple. Ce sont des éléments essentiels. Ils/elles sont le relais entre les détenus, leur famille et la Justice. Ils aident les détenus dans leur démarches, pour faire des dossiers, pour recevoir des visites au parloir, voire même établissent des contacts avec des employeurs extérieurs pour permettre aux détenus de bénéficier de mesures de liberté conditionnelle.

Ils/elles transmettent les vœux de la personne incarcérée auprès du directeur, et donnent leur avis à la commission d’application des peines. Nos rapports sont cordiaux : tout ce qui peut apaiser la vie carcérale est un plus pour tout le monde, cela rend la détention moins stressante.

Il y a aussi les professeurs exerçant un véritable sacerdoce de vouloir faire ce métier en milieu fermé.

Nous avons aussi les avocats qui viennent arrondir leur fin ou début de mois. Pas de façon illégale mais en leur encaissant pour chaque visite des honoraires.

Pour terminer il y a les visiteurs de prison. Souvent ils compatissent un peu trop aux situations des détenus et oublient qu'ailleurs il y a des victimes. Il vaudrait mieux que les visiteurs apportent une aide morale au détenu plutôt que d’abonder dans le sens de la plainte du sort qui leur est réservé.

La prison est une ville intérieure, avec des tâches à faire comme dans la vie normale. La prison n’est pas un monde figé, elle est en perpétuel mouvement - sauf en service de nuit. La prison est comme une ruche. Elle produit du miel, mais nous, je fais le vœu pieux (?) que nous puissions produire des gens meilleurs qui deviennent le miel de la société.

I HAVE THE DREAM.

OUI, J’AI FAIT UN REVE. QUE TOUS LES DETENUS SORTANT DE PRISON APPRENAIENT AUX HOMMES A DEVENIR MEILLEURS

I HAVE THE DREAM.

MERCI MONSIEUR MARTIN LUTHER KING

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7 octobre 2014 2 07 /10 /octobre /2014 18:48

La nuit tout le monde dort. Non !!! Pas en prison. C’est la que commence le combat des ombres entre les victimes et le détenu. Il y a un service de nuit pour veiller et des détenus qui gueulent pour exister.

Il faut savoir qu’un prisonnier qui a pris 20 ans de geôle reste enfermé 10 ans dans 9 mètres carré. Dans tous les établissements toutes les portes de cellules sont fermées de 19 heures à 7 heures du matin.

Si un détenu se sent mal où oppressé, il ne peut pas sortir faire un tour. La porte fermée, une fenêtre avec des gros barreaux quelque fois des grilles qui empêchent de voir l’horizon ou le soleil. S’il est seul, il ne peut pas aller voir un codétenu pour discuter et faire passer ses angoisses. C’est une des raisons qui fait que toutes les prisons de France et de Navarre sont bruyantes. Il y a des discussions gueulées par les fenêtres au travers ces grosses tiges métalliques. Des hurlements pour exister. Des chaises frappées contre les portes en bois recouverte de tôles pour faire comprendre au personnel qu’il se sent mal.

Le soir le détenu reste tout SEUL. Alors dans son esprit reviennent, ses crimes, ses accusations ou son innocence. Il ne peut en parler à personne.

Dans d’autres compartiments, ils peuvent être doublés ou triplés. Puisque privé de relations sexuelles, certains détenus violent leurs codétenus, en pensant qu’ils baisent la pin-up affichée au mur, ils laissent aller leurs bas instincts. Ils se sentent fort, car ils menacent leurs victimes des pires tortures ou de la mort s’ils parlent aux autorités ou à leurs proches. Ils sont malins, car malgré nos chaussures de tennis que nous mettons le soir pour nous déplacer en silence, les bruits de portes nous trahissent et le temps que nous passons devant leur porte et regardons dans l’œilleton, ils arrêtent leurs coupables entreprises tout en tenant en respect leur victime. Nos bruits permettent aussi aux dépressifs de pouvoir s’automutiler à notre passage. J’ai souvent, remarqué au court de ma carrière que beaucoup de détenus faisaient cela pour que l’on s’occupe d’eux. Si enfin, il sortait de sa cellule, et qu’il il tombait sur un brigadier comme moi, il pouvait discuter, je m’occupais de lui comme nous, nous occupons de nos enfants, et après il allait se coucher sans que nous lui chantions de berceuse et en oubliant pourquoi il s’était tailladé. Mais ce que je suis sur, c’était le besoin de sortir un moment de la cellule parler extérioriser ses angoisses.

Le problème, c’est que le service de nuit, c’est 10 agents, un brigadier qui détient toutes les clefs de l’établissement, et 600 à 700 détenus. Parce que le soir j’enferme toutes les clefs en lieu sur, je suis le seul possesseur de toutes les clefs et à pouvoir faire ouvrir, de la porte d’entrée de la prison à la dernière cellule du fond… Même le directeur ne peut pas rentrer sans mon autorisation, il est obligé de me prévenir avant, car sa famille pourrai être prise en otage et il pourrait venir pour faire libérer un mis en examen. Au gré des nuits s’il y a un arrivant, je vais au greffe pour accueillir le détenu et le conduire dans son quartier. Le soir sur 10 agents j’en ai cinq à différents postes comme pour les rondes, le mirador et la porte. Je ne dispose plus que de 5 agents pour effectuer les interventions.

Il y eu des fois ou le rondier me disait qu’un détenu s’était coupé lorsque j’étais aux greffes. Il me fallait un certains temps pour mettre la personne en sureté, fermer le greffe. C’était des temps MORT. Parce que si le détenu s’était coupé plus gravement, cela aurait était le temps ou il est MORT. D’accord, mais réglementairement. Il m’est arrivé d’avoir deux incidents en même temps la nuit. Vu que je suis le seul à détenir toutes les clefs et que, je n’ai pas le droit de les donner à mes agents, je devais procéder pour intervenir à par ordre de gravité de l’incident. Une seul clef, 5 agents. Nous ne pouvons pas ouvrir deux portes à la fois, c’est nous mettre en danger. Comme la devise des pompiers, nous devons sauver des vies, mais ne pas mettre en danger la notre. Il est même arrivé en service de nuit qu’un surveillant se suicide au mirador avec l’arme à disposition dans cet endroit stratégique.

La nuit fait ressortir toutes nos angoisses ou démons, libre ou embastillé, nous somme toujours seul la nuit.

Alors, messieurs et mesdames lorsque vous passerez la nuit devant une prison ne vous étonnez pas d’entendre des cries ILS VIVENT

DU NEANT SONT SORTIS DES CRIES, ILS VIVENT ET EXISTENT.

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5 octobre 2014 7 05 /10 /octobre /2014 13:42

Toujours d'actualité, je tiens à les remettre en mémoire en octobre 2014

He ho, madame T…, savez vous que les victimes et leurs parents seront dans la douleur jusqu'à leur derniers souffle. Tous les intellectuelles de gauche surtout, vous pensez au sort des voyous. Madame la sinistre, et tous les cérébraux des œuvres de bienveillance des prisonniers. Pensez au père qui aura vu son enfant violé, écartelé et coupé en petit dés, pensez à ce père qui rencontre ce déchet de fausse couche, libéré après 25 ans de prison, en train de rire avec des amis à une table de bar. Il aura payé sa peine, mais le père ne pourra jamais retrouver son enfant et sa joie de vivre. Alors victimes, parents de victimes, il faudrait que chaque fois que genre de personnage sorte de prison nous allions pour l’en empêcher, que les medias viennent. La douleur n’a pas de prix. Maintenant la ministre de la justice nous donne le droit de faire des effractions et délits, si la peine de prison ne dépasse pas 5 ans on reste en liberté. C’EST UN PERMIS DE TUER, VOLER, ATTOUCHER, FRAUDER.

Je ne supporte plus que nous plaignons les détenus de cette façon. Car derrière le détenu, il y a toujours une victime. Il faut s’arrêter de gémir pour les prisonniers. Même nos prisons les plus pourris, c’est encore des hôtels de luxe à coté du mal que ces gens ont fait. J’aimerai bien que tout cette nomenclatures de gens qui plaignent ces pauvres détenus, se face faire les pires horreurs de la terre à eux ou à un membre de leur famille, je pense qu’ils changeraient d’avis.

Je le répète et c’est mon credo, nous devons de traiter les détenus avec respect, même si il a fait les pires horreurs, essayer de le loger de façon convenable, le nourrir de façon équilibré et le priver de liberté. Mais lui, doit se plier au règlement pénitentiaire. Le problème, c’est qu’ils ne respectent rien, ni sa cellule, ni le maton. Ils vont foutre le feu et dégrader leurs cellules, ils vont faire entrer une camera en fraude et vont gueuler au monde entier « regardez l’état des prisons françaises » alors que c’est eux qui ont mis en scène. Dans ces cas la j’aurai envie d’exhumer les cadavres qu’ont fait ces gens la pour dire « voilà en quel état sont les gens à qu’ils ont fait du mal » et ça, ce n’est pas de la fiction c’est une triste réalité.

Je souhaite faire une association loi 1901 pour « la défense des victimes » et que chaque fois que les détenus demandent quelque chose ou que le gouvernement prend une mesure, notre association viennent défendre les droits ou la mémoire des victimes.

Pendant plus de 25 ans je n’ai jamais vu de la repentance, des détenus, pour les actes commis. Ils n’avaient qu’une question quand est ce que je sors. Les conditions carcérales sont à l’image de ceux qui y sont. On dit que la prison d’Avignon était pourrie. Dans des cellules j’étais obligé de rentrer en prenant les patins devant la porte, lorsque je procédais à une fouille je remettais les affaires à leur place, par respect des occupants et il n’y avait ni cafard ni autre immondices.

Il faut arrêter de plaindre ces gens la. En 2013 je viens d’appendre que nous n’avons même plus le droit de faire des fouille à corps (fouille avec déshabillage intégrale), avec les plans (tubes cachés dans l’anus, Papillons le faisait au bagne) la drogue et tout ce qui est illicite va rentrer en prison.

Le problème, c’est que des juges, comme à Outrau, mettent des innocents en prison, pour eux c’est un traumatisme au delà de l’enfer.

Quand à la surpopulation pénale, c’est beaucoup de petite et moyenne délinquance, pour qui aller en tôle ne leur fait pas peur et c’est même pour eux une médaille lorsqu’ils retrouvent leurs amis. Je ne suis pas sur que si cette population, devait subir un enfermement dans les prisons des dictatures islamiques, russe ou chinoises, aient envie d’y rentrer et je sur par contre que nous n’aurions plus de surpopulation…..mais nous sommes en démocratie !!!

Regardez ces exemples :

FRANCIS HEAULME

  • Condamné pour le meurtre de Lyonnelle Gineste (17 ans) à Montauville, survenu le 5 novembre 1984, soit 3 semaines après la mort de sa mère. Il est aidé d'un complice, Joseph Molins.
  • Condamné pour le meurtre de Annick Maurice (26 ans), près de Metz, le 29 décembre 1986. Là aussi, il est accompagné d'un complice Philippe Elivon.
  • Condamné pour le meurtre de Jorris Viville (8 ans) à Port-Grimaud le 5 avril 1989. Il est certain que Heaulme était pour ce meurtre accompagné d’un complice (le corps a été déplacé de plus de 20 kilomètres en voiture). Confronté à cinq suspects possibles lors du procès, il les désigna tous successivement comme étant son complice, avant de déclarer qu’il ne voulait pas être le « bouclier émissaire », et fut condamné, seul, à la réclusion à perpétuité.
  • Condamné pour le meurtre d’Aline Peres, 49 ans, à Brest le 14 mai 1989, à vingt ans de réclusion criminelle. C’est d’ailleurs pour ce meurtre qu’il sera arrêté à Bischwiller, quatre ans plus tard.
  • Condamné pour le meurtre de Jean Rémy (65 ans), le 5 janvier 1992 à Boulogne-sur-Mer .
  • Condamné pour le meurtre en mai 1991 de Laurence Guillaume, adolescente de 14 ans, dans les environs de Metz, à la réclusion criminelle à perpétuité. Son complice, cousin de sa victime, reconnu coupable de viol et de complicité de meurtre, est condamné à 18 ans de prison.
  • Jugé pour le meurtre de Laurent Bureau, un jeune appelé du contingent, il fut acquitté par la cour d'assises de la Dordogne ; lors de ce meurtre, Heaulme était accompagné de Didier Gentil, déjà condamné au moment du procès à la réclusion à perpétuité pour le viol et le meurtre de la petite Céline, à la Motte-du-Caire, en 1989. La cour n'ayant pu déterminer lequel des deux tueurs avait tué Laurent Bureau, elle les acquitta tous les deux.
  • Condamné pour le meurtre de Sylvie Rossi, 30 ans, en juillet 1989 près de Reims ,
  • Condamné pour le double meurtre de Ghislaine Ponsard, 61 ans, et Georgette Manesse, 86 ans, en juin 1988 à Charleville-Mézières. Il avait avoué ces meurtres aux enquêteurs avant de se rétracter, il a nié pendant tout le procès. Ces deux dernières affaires (Sylvie Rossi, Ghislaine Ponsard et Georgette Manesse) ont fait l'objet d'un même procès, le 16 décembre 2004.
  • Soupçonné du meurtre d’un légionnaire retraité à Courthézon, dans le Vaucluse, pour lequel il a bénéficié d'un non-lieu. Bien que Heaulme ait avoué ce meurtre au gendarme Abgrall, sa présence sur les lieux du crime n'a jamais pu être avérée. De plus, ses aveux semblaient totalement fantaisistes, en regard des constatations effectuées par les gendarmes sur la scène de crime.
  • Heaulme a été mis en examen pour les meurtres des petits Cyril Beining et Alexandre Beckrich, le 28 septembre 1986 à Montigny-lès-Metz (Moselle), Heaulme avait été embauché quelques jours auparavant dans une entreprise toute proche des lieux du crime. Il a confirmé avoir été présent ce jour-là mais nie avoir tué les deux garçons. Sa présence sur les lieux a été un motif suffisant pour faire acquitter Patrick Dils, condamné 10 ans auparavant pour ces faits. Patrick Dils a été libéré et déclaré non coupable le 24 avril 2002. En mars 2013 , Heaulme sera renvoyé devant une Cour d'Assises pour répondre de ces deux meurtres au cours d'un procès qui aura lieu en avril 2014.

GUY GEORGE

À Paris, Georges vole et se prostitue pour vivre. C'est en novembre 1981 qu'il sévit pour la première fois dans la capitale. Nathalie L., 18 ans, est ainsi agressée dans son immeuble alors qu'elle rentrait chez elle. Après avoir été violée, elle est poignardée et laissée pour morte par son agresseur. Blessée très gravement la jeune femme survit pourtant à l'agression. Georges n'est pas inquiété, l'enquête n'aboutissant pas.

Violette K. est attaquée de la même manière par Guy Georges dans un parking souterrain du 16e arrondissement le 7 juin 1982 : il la viole, la poignarde et tente de l'étrangler. La jeune femme parvient à s'enfuir. Guy Georges est repris par la police quelques jours plus tard. Il est condamné à 18 mois de prison qu'il purge partiellement à Écrouves en Lorraine. Mais un soir où il obtient une permission de sortie pour bonne conduite, il agresse Pascale N. dans sa voiture : celle-ci est poignardée mais parvient à s'échapper. La police arrête Georges le soir même : il est défendu devant la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle à Nancy par Maître Jean-Pierre Morin qui obtient une peine de 10 ans d'emprisonnement au lieu des 15 requises par l'avocat général.

Bénéficiant d'un régime de semi-liberté (il doit seulement dormir en prison), il en profite pour ne pas se présenter, un soir, à la prison de Caen dont il dépend. Il s'enfuit alors à Paris et vit dans différents squats de l'est de la capitale. Nous sommes en janvier 1991 et Guy Georges va parvenir à tuer pour la première fois. Dans la soirée du 24 janvier 1991 au 25 janvier 1991, il aperçoit dans la rue la jeune Pascale Escarfail, 19 ans. Il la suit, pénètre chez elle et la viole. La jeune femme se débattant, elle est frappée de 3 coups de couteau à la gorge. Une semaine plus tard, Georges rentre comme si de rien n'était à la prison de Caen. Aucune question ne lui est posée sur sa "virée" parisienne. Il est libéré le 4 avril 1992 et sévit de nouveau à Paris seulement 18 jours après sa sortie de prison. Il agresse ainsi la jeune Eléonore D. dans un hall d'immeuble mais une fois de plus sa victime s'échappe et prévient les forces de l'ordre qui l'arrêtent. Il est condamné à cinq ans de prison dont deux fermes.

Ressorti en 1993, il récidive et assassine Catherine Rocher (27 ans) dans un parking souterrain après l'avoir violée, le 7 janvier 1994. Guy Georges n'est pas inquiété. Six jours après ce crime, il agresse une animatrice radio, Annie L., sous le porche du logement où elle réside avec l'aide d'un couteau .

« Le tueur de l'Est parisien » (comme la presse commence alors à le surnommer) frappe de nouveau le 8 novembre 1994 en assassinant Elsa Benady (22 ans) dans le parking souterrain de sa résidence dans le 13e arrondissement. Un mois plus tard, l'architecte néerlandaise Agnès Nijkamp (33 ans) est retrouvée égorgée à son domicile (dans le 11e arrondissement) par son compagnon. Elle a aussi été violée. C'est le 4e meurtre de Georges qui vit alors comme un marginal, errant de squat en squat, passant ses journées à boire et à voler dans les commerces.

Six mois plus tard, Elisabeth Ortega échappe de peu à une tentative de meurtre du tueur de l'Est parisien. Malheureusement pour l'avancée de l'enquête, elle décrit dans un portrait-robot son agresseur comme ressemblant à un maghrébin et non au métis qu'est Guy Georges. Du fait de cette erreur, l'enquête piétine. C'est alors Hélène Frinking, jeune fille de 27 ans, qui est violée et tuée dans son appartement en juillet 1995 en rentrant d'une soirée. Cette année-là, l'affaire du « tueur de l'Est parisien » commence à faire la une des médias, les enquêteurs parvenant à faire le lien entre différents crimes. Mais ils ont alors peu de preuves : une trace de pied égyptien relevée lors de l'homicide d'Hélène Frinking, un portrait-robot très vague, et deux traces ADN du même auteur laissées sur deux scènes de crime.

Le 25 août 1995, Guy Georges est à deux doigts d'être démasqué après une agression manquée chez Mélanie B, dans le quartier du Marais. Reconnu et dénoncé à la police, il échappe de nouveau, inexplicablement, à ce que les faits qui lui sont reprochés soient regardés comme ayant une qualification sexuelle, et n'est donc pas confondu. Il a encore plus de chance lorsque sa photo est présentée à une de ses anciennes victimes, Elisabeth Ortega, qui ne le reconnaît pas. La comparaison avec l'ADN suspect lui est donc évitée. Il est ainsi mis hors de cause, ce qui a pour effet de renforcer son sentiment d'invincibilité face aux autorités.

En septembre 1997, après une tentative de viol manquée contre Estelle F., c'est Magali Sirotti, étudiante de 19 ans, qui est violée puis poignardée dans son appartement. Leila T. est agressée dans son escalier le 28 octobre 1997, puis c'est Estelle Magd (25 ans) qui est retrouvée à son domicile, violée et égorgée le 16 novembre 1997. Ce sera la dernière victime du tueur que l'on surnomma également "La bête de la Bastille".

Après le meurtre d'Estelle, en cette fin d'année 1997, les enquêteurs, jusque là appartenant à 4 groupes différents de la brigade criminelle (d'où une guerre des polices), sont définitivement parvenus à faire le lien entre les différents crimes, et l'existence d'un tueur en série dans la capitale est donc avérée. Conscient de l'enquête sans précédent qui est en train d'être menée (notamment une enquête scientifique inédite2 de comparaison d'ADN menée à l'échelle nationale par le juge d'instruction Gilbert Thiel), Guy Georges quitte temporairement Paris. Il y revient cependant quelques mois plus tard. C'est à ce moment-là que l'enquête scientifique porte enfin ses fruits et qu'un laboratoire nantais parvient à identifier et à recouper les traces d'ADN laissées sur les scènes de crimes comme étant celles de Guy Georges.

Interpellation

De nombreuses équipes de policiers sont alors mobilisées pour arrêter le tueur. C'est après une surveillance de tous les lieux que Guy Georges a l'habitude de fréquenter, et malgré une ultime et retentissante nouvelle bavure (la presse annonce son identité sur les ondes le matin même du jour qui va être celui de son arrestation, alors qu'il est recherché par toutes les polices et ne sait pas qu'il a été identifié), il est interpellé vers 13 heures 00 , non loin de la station métro Blanche dans le 9e arrondissement de Paris, le 26 mars 1998.

En décembre 2000, quelques semaines avant son procès, Guy Georges tente de s'évader en compagnie de 3 autres détenus en sciant les barreaux de sa cellule3. Cette tentative sera deux ans plus tard classée sans suite par le Parquet de Paris…

Apres cela vous voulez agir en humanité, vous voulez les voir dehors vous avez encore des illusions qu’ils peuvent se réinsérer. Je n’ai parlé que ceux qui ont défrayé les medias, mais il doit y avoir des centaines, voir des milliers en prisons qui sont comme eux sachant que la prison et leur maison de repos, certains vivent mieux que dans leurs taudis de banlieue. Ils profitent de notre démocratie pour gueuler que la prison est inhumaine alors qu’eux n’ont pas la moindre parcelle d’humanité. Et pour finir les rapaces d’avocats qui se gavent comme des vautours sur les chaires des victimes encore chaudes pour défendre l’indéfendable et leur donner toutes les excuses du monde pour leur crimes, alors que dans ces cas là, ils ne devraient être là que pour le respect de la procédure et rien d’autre. J’en ai connu beaucoup qui avaient peur de sortir et ils ne se trompaient pas, car après être sorti, ils avaient droit à leur bastos dans la tête.

Mon cri de révolte c’est que nous parlons trop des pauvres prisonniers et pas assez de victimes. En plus nous avons des gouvernent bancales qui n’ont pas le courage de faire une vraie reforme de la justice à la hauteur des espérances des français et des victimes. Ne serait ce pas la peur d’y rentrer ???

Moi Alain ex-maton, j’ai les solutions dans mon blog qui s’appelle « le défi » et que vous proposerait a la lecture toutes les solutions y sont. Il est urgent d’arrêter de se plaindre sur cette hérésie qu’est le sort des détenus.

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