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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 12:22

C'est toujours un texte qui a disparu, dons je le remets, il est intéressant car s'est du vécu et ce n'est que comme cela il y aura une évolution de la population pénale

Dans une loi ou un règlement il y a toujours un vide juridique ou une jurisprudence. Nous matons ou détenus, devons nous y engouffrer pour rendre plus vivable cet univers hostile. Je l’ai fait durant toute ma carrière sans me compromettre.

Je me souviens dans les années 1988, il y avait au 4eme nord du bâtiment A un certains Jacky Génial, proxénète de métier et caïd du milieu marseillais. Il faisait la pluie et le beau temps à cet étage. Je m’en suis aperçu et j’ai établi des rapports cordiaux avec lui. Il m’était arrivé d’aller boire le café ou fumer une cigarette dans sa cellule. Nous parlions de la pluie et du beau temps. Il lui est même arrivé de me proposer les services sexuels d’une de ses hôtesses, j’ai toujours refusé. C’était la ligne à ne pas franchir. Par contre, les douches en plus, les services rapides au chef ou à l’infirmerie, les cantines qui arrive rapidement, je lui toujours accordé en échange d’un étage de 150 détenus tranquilles.

Je me souviens que certains surveillants zélés lui ont refusé, et bien à chaque porte, ils avaient un incident à chaque avec les détenus. Il ne se passait pas 10 minutes sans un accroc, sa vacation devenait un enfer. Le pouvoir de cette personne était son emprise sur l’étage voir même plus, sur le bâtiment. Alors que nous les surveillants correctes tout ce passé bien.

Tout au long de mon métier, j’ai marche sur ce fil tenu entre règlement et arrangement sans être précipité dans le vide.

Les arrivants déprimés je leur donnais un quart de lexomil en leur demandant si ce n’était pas contre indiqué pour leur état.

Au Pontet j’ai même réussi à faire, faire au directeur une note de service pour un accros au règlement que je faisais.

Dans la soirée ou la nuit, il m’était arrivé d’avoir des détenus malades ou qui avaient très mal quelque part. Je montais avec des agents voir cette personne. Je leur demandais ou ils avaient mal. Si, il avait une douleur forte je téléphonais au SAMU. J’expliquais au médecin le mal dont souffrait la personne, ensuite je le redisais au détenu. Les trois quart du temps le SAMU venait et une partie de l’équipe de nuit partait en escorte. Comme je trouvais fastidieux de faire l’intermédiaire, je passais le téléphone au détenu qui s’expliquait directement avec le médecin régulateur du SAMU. Je restais à coté de lui avec mon équipe derrière pour écouter. A la fin de la consultation téléphonique, le détenu me rendais l’appareil et le docteur me disait ce qu’il fallait faire ou si je devais préparer une escorte pour l’hôpital et avancer le détenu.

Il m’est arrive sur les conseils du médecin d’aller chercher des médicaments à l’infirmerie, et les donner au malade. Ce qui était interdit. Mais je le faisais et le notais sur un papier pour les infirmières, et sur la main courante des gradés postés pour le lendemain. Cela évitait des déplacements inutiles au SAMU, aux pompiers, aux policiers et un affaiblissement de mon équipe de nuit. Grace à cette méthode le détenu était soulagé. Quelque que temps plus tard nous avons eu une note de service qui demandait aux collègues de faire comme moi lors des services de nuits. J’ai appelé avec humour « LA NOTE DU MAJOR H ALAIN »

Lors de visites à l’hôpital, il faut mettre des entraves aux détenus. Lorsque je voyais l’état de santé, qu’il n’était plus tout jeune et que la fiche pénale m’indiquait que ce n’était pas un détenu à risque, je ne leur mettais pas les entraves. C’est dégradant de marcher dans les couloirs de l’hôpital, à la vue de tout le monde, avec des entraves aux pieds des menottes avec une laisse qui est tenue par le surveillant, même les chiens sont mieux considérés. Eux ils n’ont pas d’entraves !!! Cela engageait ma responsabilité et je l’ai toujours assumé. Moi maton major lorsque j’amenais les détenus, je n’avais qu’un sifflet pour me défendre ET C’EST TOUT. Alors je trouve dégradant, affreux mais comment faire. L’administration ne nous donne pas d’autre moyen. Imaginez un balèze sans entrave, il nous bouscule et il s’évade et on ne peut rien faire. Combien de détenus avec les menottes est une escorte de policiers autour d’eux se sont évadé en courant en sortant du véhicule de police, les faits divers de ce type il y en plein dans « La Provence ».

Au moment des repas nous passons, tabacs, livres, nourriture préparée par d’autres détenus ou revues. Le règlement l’interdit, dans la pratique c’est toléré et c’est vachement plus joli qu’un yoyo passant de fenêtres en fenêtres. Bien entendue toutes transactions sont vérifiées pour voir s’il n’y a rien d’illicite. Je soupçonne certains surveillants d’avoir fait du zèle et verifier des magazines pour adulte, moi par exemple.

Il est incontestable que l’arrangement avec le règlement permet d’avoir une détention plus calme et d’avoir la confiance des détenus. Je pense même que ce que nous faisons, ne sont pas des arrangements mais des dus. Le code de procédure pénale dit bien que s’est un peine privative de liberté, mais interdit pas directement les services entre détenu, peut-être que la cour européenne des droits de l’homme devrait s’intéresser à ce sujet. Il a des besoins, alors au nom du sacro-saint règlement on ne leur donne pas ou on le fait attendre. Ce qu’il demande n’est pas souvent incompatible avec leur vie en détention.

Je vais vous donner un exemple de ce qui est interdit et qui fait que si nous l’acceptons nous devenons un ripou.

Il s’appelait « El Bandido » son surnom et logeait au quartier d’isolement des Baumettes. Un jour de que j’étais de service je suis rentré dans sa cellule il m’a dit : « tu me rentres un flingue et je te donne un million de dollars, si tu me balances à genou je te mets une balle dans la tête ». J’ai été vérifié s’il avait de l’argent sur son compte. Il venait de recevoir un énorme héritage d’Argentine. Donc cela semblait plausible. J’ai de suite fait un rapport d’incident et avec le gradé nous l’avons monté au quartier disciplinaire. Il se débattait, les yeux furieux il m’a lancé « lorsque je te revoie à genou je t’explose la tête, pas de pitié ». Il a eu 45 jours de cachot. Pour la petite histoire plus tard il fait une autre tentative d’évasion, il a reçu une balle dans la colonne vertébrale. Le jour ou il sortira, il faudra qu’il mette de l’huile aux roues de son fauteuil… cela est un franchissement de règlement sanctionnable.

Nous travaillons avec des hommes, les hommes ne sont pas faits comme des mécaniques. Il y a des lignes directives. Nous les respectons ensuite nous adaptons notre façon de vivre à l’extérieur comme à l’intérieur sans pour autant être hors la loi au delà des murs. C’est cela que j’appelle « Entre règlement est arrangement ».

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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 12:15

FINALEMENT AVEC LE RECUL TOUS CE QUI CE PASSE D'ILLICITE OU LICITE DANS LES MURS EST PLUS LICITE QUE TOUTES LES PRATIQUES DROITE GAUCHE DES GOUVERNEMENTS QUI PLANQUENT DE L'ARGENT DANS LES PARADIS FISCAUX ET SAIGNENT LES DEMINIS

JE REMETS LES TEXTES CAR ILS ONT DISPARU DE MON BLOG. JE PERSÉVÈRE....

Licite ou illicite ?

La prison des Baumettes comme les autres, est un lieu qui fournit de tout, on a tout, mais le détenu manque de tout. Contradictoire ? Pas vraiment...

Des échanges qui sont licites en manière de réglementation, parfois deviennent illicites : des hommes de paille cachent et favorisent le trafic d’autres détenus. En prison, l’argent en principe ne circule pas, la prison devient alors le lieu de tous les trocs et les trafics.

Les coursives deviennent des allées commerciales

Les coursives deviennent des allées commerciales où tout se troque, particulièrement au moment des repas. Les chariots qui distribuent les repas transportent les marchandises : le futile et l’inutile. Surveillant, j’ai toujours refusé de faire passer les gros objets, comme des postes de radio par exemple, dedans les détenus pouvant y cacher des objets ou produits interdits. (Sauf si j’avais une information comme quoi le poste pouvait contenir des produits interdits. J'autorisais leur sortie puis je les confisquais et les faisais démonter par les services compétents - après le rendait au détenus...)

Les détenus qui n'ont pas d’argent et qui sont considérés comme nécessiteux, ont dans leur cellule parfois pour plusieurs centaines d’euros de matériel ou d'aliments. Ces produits leur viennent d’autres détenus – mais contre quoi en échange ? En m’y intéressant de plus près je me suis aperçu que les détenus qui fournissent aux soit disant 'nécessiteux' ont souvent leur compte nominatif alimenté chaque mois mais leur cellule vide ! En réalité, les cantines ne font que transiter par eux.

Militant ou trafiquant ?

Je me souviens au Pontet qu’un détenu n’avait rien sur son compte. C’était un militant islamiste extrémiste tête rasée, barbe et port de djellaba dans la cellule, il a même essayé de sortir habillé de cette manière en promenade, ce que j’ai refusé fermement. La prison est et une enceinte laïc, nous tolérons une telle tenue seulement dans la cellule et c’est déjà bien ! en d’autre temps il aurait dû porter le droguet : l'uniforme des anciens taulards...

Dans sa cellule on a trouvé pour plus de cinq mille euros de matériel : une dizaine de paires de baskets Nike haut-de-gamme, des peignoirs de bain de marque prestigieuse, un ordinateur, un poste lecteur CD dernier modèle, etc...Je me suis intéressé de prêt au coran que j’ai pris le temps de lire. Les sourates disent qu’il faut être humble, se détacher des choses matérielles, suivre la voie du Prophète, qui est la seule richesse. Avec son allure de pauvre pénitent : dix mille balles de matos, je n’en revenais pas.

De mon point de vue, une fondamentaliste devrait vivre comme un ascète, pas dans le luxe. J’ai été lire au greffe son dossier pénal et sa situation. Je me suis aperçu que dehors, il était un important leader : un extrémiste. Dans la prison, comme il devait le faire dans sa vie en-dehors, il faisait pression sur d'autres détenus partageant ses idées et sur leur famille pour qu'ils lui fournissent tout ce dont il avait besoin, soit en échange de sa protection, ou bien que les détenus qui cantinaient pour lui le faisaient par dévouement et admiration.

Le pouvoir des caïds

En prison, bien qu'on ne puisse l'exprimer ouvertement, nous ressentons le pouvoir des caïds : ceux de l’extérieur comme ceux de l’intérieur. En promenade, il y a toujours deux ou trois énormes gaillards qui les entourent, un peu comme des gardes du corps.

S'il y a un incident ou une bagarre dans la cour de promenade en leur présence, le caïd n'y participe pas : il ne se salit pas les mains, il laisse faire ces basses besognes par ses compagnons dévoués. De même, le bonhomme s’ arrange pour mettre ses produits illicites dans les cellules de ses fidèles, comme cela, il n'est jamais inquiété.

J’ai pu remarquer que le microcosme extérieur, se reproduisait à l’intérieur. Le microcosme, ces minis sociétés ou les pauvres reste avec les pauvres, les riches avec les riches. En prison, on se mélange très peu. Nous n’avons pas vu le PDG de **, devenir l'ami d’un ouvrier de confection, comme nous ne voyons pas les caïds mafieux devenir les amis des dealers de cités.

Les plus forts asservissent les plus faibles, honnêtement ou malhonnêtement. A l’intérieur on a toujours ou presque un leader et plein de petites mains autour qui fournissent de tout et des riens et quelques amis aux gros bras, pour le protéger le caïd ou corriger ceux qui ne suivent pas ses règles.

Le racket existe à l’intérieur comme à l’extérieur !

Nous, les surveillants, nous ne pouvons rien contre tout cela. Tant que nous n’avons pas de flagrant délit, que nous ne prenons pas sur le fait celui qui manipule les autres et leur font commettre des actes délictueux à sa place. Comme à l’extérieur, c’est toujours le lampiste qui sert de fusible.

Si dans une cellule nous trouvons de la drogue ou autre, c’est toujours dans celle du lampiste qui par dévouement ou par pression a accepté de garder les produits du caïd. J’ai toujours trouvé des substances ou objets illicites dans les cellules situées à proximité de celles des caïds. En 25 ans de métier si je n’ai jamais rein trouvé chez les 'gros bonnets' : ce n’est pas une coïncidence. Ils n'ont rien mais ont tout à disposition. En prison, pour cela ça se passe comme à l’extérieur.

Que ce soit des terroristes ou les chefs de bande que j’ai côtoyés, que ce soient Francis Le Belge, Sulak, Vaujours, Abdallah ou bien le Chinois, je n’ai jamais rien trouvé dans leur cellule, cela n’a pas empêché deux d’entre eux d'avoir le matériel pour se faire la belle...

Des yoyos par centaines

Sur les façades des prisons, vous verrez courir les yoyos, ces lanières de drap avec un sac au bout. Si nous refusons par exemple de leur faire passer du café de la cellule voisine, les détenus ont tôt fait de prendre leurs yoyos et le font passer par l’extérieur, par les fenêtres. De cellule en cellule, ils arrivent ainsi à faire passer des produits d'un bout à l'autre des bâtiments, et parfois même entre les bâtiments !

Des yoyos, j’en ai confisqués des centaines, mais ils n’arrêtent pas d’en refaire. Nous essayons bien de les sanctionner en leur faisant payer les draps déchirés, mais rien n’y fait. Nous mettons des filets, des barbelés, rien n’y fait, ils ont toujours une astuce d’avance sur nous. La seule solution serait bien de murer les fenêtres, mais là c'est pas possible !

Commercer pour exister

Ce qu’ils veulent, en essayant d’avoir de tout comme de rien, c’est de vouloir exister. Exister malgré tout : leurs cris déchirants le soir, c’est vouloir exister, leurs tentatives de suicide c’est aussi vouloir exister.

Les biens qu’ils ont – ces 'riens'-, deviennent l’essence même de leur vie dans leur cellule de neuf mètres carrés. Derrière une fenêtre cernée de barreaux et une porte fermée, ces petites choses sont comme le sang qui coule dans leurs veines. En prison, les quelques biens matériels que possèdent les détenus deviennent précieux pour eux. Au-delà de l’échange matériel, au-delà de la survie, l’important pour l'être humain est d’exister, même en prison !

Et pour cela, qu'on le veuille ou non, les échanges, licites ou illicites, sont nécessaires pour survivre en prison.

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 09:47

UN PAS AU DELA DE L'HORREUR

Bonjour les Français !!!! ... Une petite info qui va en enchantée plus d'un !!!!


> Christiane Taubira
> > > > > > >
L'Express
Acte III du duel entre : la ministre de la justice et l'hebdomadaire :
Après avoir dénoncé la présence de son concubin dans son cabinet,Christiane Taubira a répondu dans un tweed enflammé.
Christophe Barbier lui répond :
La Garde des Sceaux semble nous accuser d'avoir mélangé vie privée et vie publique: il n'en est rien, et la présence de son compagnon (recherché pour tentative terroriste contre les biens de la FRANCE, en Guyane) au sein de son équipe est un vrai problème.
Il est donc légitime d'en rendre compte [...]
Dans la rubrique "Notre Président n'aime pas les riches" :
Christiane Taubira se classe en tête des femmes politiques les mieux payées en 2013 :
- Selon le magazine économique américain "People With Money" et sa liste des « femmes politiques les mieux payée s du monde »
-Taubira aurait amassé entre les mois de mars 2012 et mars 2013 la somme de 58 millions d'euros !
Une hausse d'environ 30 millions par rapport à l'année précédente !
- À combien s'élève la fortune de Christiane Taubira ? D'après ses calculs, elle pèserait près de185 millions d'euros.
Elle posséderait aussi :
- plusieurs restaurants à Paris (dont la chaine «Chez la grosse Christiane »),
- un club de Football à Cayenne,
- une ligne de vêtements « Taubira Séduction"
- un parfum « L'eau de Christiane».
Et elle a l'impudence :
- de mettre son compagnon au sein de son équipe,
- de se maintenir dans un logement social parisien qui ne lui coute que la moitié du prix du marché (Cf. article Le Parisien) ! ! ! Et encore :
Députée de 1998 à 2011, Mme TAUBIRA a occupé pendant 13 ans un appartement HLM de l'Opac de Paris (de 80 m2) près de la Gare de Lyon à Paris, pour un loyer de 986 EUR/mois, alors que ses revenus annuels dépassaient les 300.000 EUR !
Interrogée par le journal LE POINT, Mme Taubira a refusé de s'exprimer sur le sujet !

N'OUBLIER PAS DE BIEN PAYER VOS IMPOTS !!!!!!

Faites passer

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 12:30

JE LANCE CET APPEL FACE AUX BONS A RIEN QUI DISENT NOUS GOUVERNER. MAIS NE SAVENT PAS OU ILS VONT.

Le 18 juin 1944 le Général De Gaulle, lance depuis Londres l’appel à la résistance.

Moi je lance l’appel aux surveillants pénitentiaires et à Madame la garde des sceaux, le 15 AOUT 2014.

Avant de commencer, j’invite tout le monde à lire mon blog « le blog de Supermaton ». Si les solutions que je donne avaient été appliquées en temps et en heure on n’en serait pas là aujourd’hui.

Pour désamorcer cette crise, la première chose à faire de suite, c’est élargir toutes les peines de moins de 12 mois. Les mettre sous bracelet électronique ou semi liberté pour qu’ils purgent leurs peines jusqu’à la fin, cela désengorgerais les établissements pénitentiaires sans enlever la sanction.

Il faut donner l’assermentation aux matons, il a bien les gardes champêtres aux responsabilités moindre. Il ne faut plus mettre en doute la parole du maton.

Il faut mettre des brouilleurs dans toutes les enceintes pénitentiaires. Au Pontet il y en a au quartier d’isolement et cela fonctionne très bien. Et donner un accès plus facile aux téléphones mis à la disposition par le règlement. Si nous isolons les prisons par ce moyen, les voyous auront l’air con avec leur bout de plastique devenu inutile. Donc plus de trafic de téléphone et asservissement d’autres personnes.

Il faut aussi arrêter avec la cour européenne des droits de l’homme. Qu’elle commence à s’occuper de la Russie et faire arrêter le massacre que fait Bachar el assad, ou aille imposer en Chine ce qu’elle veut nous imposer, après seulement elle pourra venir nous donne des leçons. Pour l’instant c’est une commission de vieux croutons en mal de reconnaissance qui se comporte comme les voyous qu’elle veut défendre en tapant sur les nations faibles ou trop démocrate, en en ne disant rien aux dictatures les plus féroces.

Le maton doit être le patron. Il peut donner des gifles, je ne dis pas tabasser. Si dans un milieu aussi dur physiquement qu’intellectuellement, il n’y a plus de vraies autorités ou seul les matons sont brimés, CA VA PETER, et cela commence. Si les seuls punis c’est le personnel de surveillance c’est que nous commençons à marcher sur la tête.

La cocotte minute, va exploser. Les centaines de branleurs dans les bureaux qui n’ont voulu rien faire, les chefs qui ont exécutés les ordres les plus débiles de leur hiérarchie sans les prévenir des dangers, vont se rendre enfin compte de ce que c’est la prison et la vie 24 heures sur 24 avec les détenus. Que les règlements intérieurs ne se font pas dans une suite du Carlton en train de se faire sucer par la Zahia du ministère, mais bien que le règlement s’élabore avec ceux qui vivent et travail dans ces établissements.

Dans mon blog j’évoque les solutions. Le problème, c’est que nos dirigeants ne veulent pas appliquer mes méthodes qui sont dures, de peur d’aller en prison. Regarder les Cahuzac, Tapis Guéant qui risque de faire un séjour. Le triste dans ces affaires, c’est que si un simple citoyen aurai fait la moitié du quart de ce qu’ils on fait, ils pourriraient en prison. Les donneurs de leçons sont pires que eux à qui ils les donnent.

Je continue à me battre, je souhaite une prison juste pour les détenus comme pour le personnel. Il devient impératif de revenir à des principes simples les voila :

- Tarification des vols, crime. Par exemple : un vol la première fois un an avec sursis, la deuxième un an ferme sans remise de peines. Un meurtre prémédité prison à vie sans espoir de sortie. Il faut faire connaître ces barèmes à tous les futurs délinquants qui sauront à quoi s’attendre avant de se mettre en infraction. A partir du moment où il y a une société il y a des règles fondamentale qu’il faut respecter. Les voyous ne s’embarrassent pas de ces principes à partir du moment où leur complice enfreignent les règles ils flinguent.

-Brouiller toutes les prisons de France et de Navarre pour rendre les portables obsolètes.

Mettre un uniforme, adapté à notre époque, à tous ceux qui rentrent en prison. Plus de distinction entre pauvre ou riche catho ou juifs.

Plus remise de peines.

Avec notre technologie faire exécuter des peines de plus en plus importantes avec des bracelets électroniques (moins de cinq ans)

Assermenter le personnel pénitentiaire.

Vider les cellules trop pleines et faire un vestiaire à l’étage, cela rendra les fouilles plus efficaces.

Prendre le temps d’écouter les détenus, à condition qu’ils nous respectent, bien les soigner.

Leur donner deux UVF (unité de vie familiale) minimum deux fois pas mois.

Ne plus faire de l’isolement comme actuellement. Mais un quartier ou nous rassemblerons les DPS (détenu particulièrement signalés) entre eux. Dans ce quartier avoir un personnel de surveillance sur équipé et rompu a tout les arts martiaux pour éviter tous problèmes lié a leur dangerosité.

Si nous appliquons ce que je viens d’énumérer, nous pourrons enfin espérer une prison digne de la France et de ces citoyens et deux mille quatorze sera le premier et dernier appel du 15 aout de la pénitentiaire…………………mais là je rêve…..MALHEUREUSEMENT NOUS N’AVONS PAS TROUVE D’AUTRES ALTERNATIVES POUR ECARTER LES PERSONNES QUI SONT HORS LA LOI.

SIGNE SUPERMATON

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 12:17

JE SUIS OBLIGE DE REFAIRE MON BLOG IL A MYSTÉRIEUSEMENT DISPARU...

Histoires (vraies) de (faux) suicides en prison

Les vrais suicides en prison ne sont pas plus élevés que dehors. Il y a une forte manipulation des chiffres, on arrive à faire dire tout et n’importe quoi aux nombres...

Dans les prisons, c’est l’enfermement qui pousse au dernier moment le doigt sur la gâchette. La moindre contrariété se transforme en obstacle insurmontable. Une femme qui vous quitte, une peine trop élevée, la solitude, la pression des détenus comme des surveillants, des circonstances qui aggravent l’état d’esprit des détenus et qui les poussent au passage à l'acte sans qu'ils le veuillent vraiment.

J’ai connu de faux suicides réussis, car les gars avaient mal calculé.

La faute à pas-de-chance

Je me souviens, aux Baumettes en 1992, un détenu s’est ainsi suicidé par malchance. Il était en cellule dans le bâtiment D au 4 eme étage, c’était en service de nuit. Pendant la nuit, durant leurs rondes les surveillants n’ont pas la clef des cellules, seul le brigadier les a. Cette nuit-là, le brave détenu entend le rondier arriver, il se coupe les veines et frappe comme un sourd a la porte.

Malheureusement pour lui, il a mal calculer son coup. En se tailladant il s'est sectionné l’artère fémorale. Le temps que le surveillant appelle le brigadier qui était aux greffes, que celui-ci franchisse toutes les grilles et arrive pour ouvrir, il se passe cinq ou six minutes environ, le détenu s’est entretemps vidé de son sang.

Aux Baumettes : une artère fémorale sectionnée ça ne pardonne pas.

Une corde trop bien tressée l'a condamné à mort

A la prison du Pontet – près d'Avignon, un détenu qui voulait sortir du Quartier disciplinaire (le cachot), feint une tentative de suicide. Ce sont ses codétenus qui ont pu lui suggérer cette solution pour échapper au mitard.

Malheureusement, il tisse de façon trop solide une corde avec des lanières déchirées de ses draps. (Les détenus ont droit à des draps au quartier disciplinaire.) D’habitude les surveillants commencent la distribution des repas par sa cellule. Dès qu’il entend le chariot de la gamelle, il se pend. Mauvais coup du sort pour lui, le brigadier a décidé de commencer ce jour-là par le quartier des isolés situé sur le même palier. Lorsque les surveillants arrivent à sa cellule c’est trop tard, le type est déjà tout raide.

Une corde trop bien faite, penser que l’astuce trop répandue qu'une tentative de suicide pourra vous faire échapper au QD, et pour finir un changement dans la ronde de distribution du repas, et voilà ! Ce bonhomme sûrement ne voulait pas mourir : simplement il voulait sortir de cette cellule.

Une corde tissée trop solidement l’a condamné à mort.

Un Lexomil pour prévenir les tentatives de suicide

Lors que je reçois un arrivant, je prends toujours le temps de bien l'observer. Je lui donne toujours le traitement prescrit en garde à vue par le médecin plus éventuellement un quart de Lexomil. Le Lexomil lui otera le stress et le rendra plus calme.

En plus c'est un cachet sécable en quatre et ne présente pas de risque en petite quantité. C’est pour cette raison que je me suis souvent permis d'en donner. Et comme souvent il y s'agit des « toxicos », le Lexomil pour eux, c'est une plaisanterie !

Choisir un codétenu de confiance

Un moyen de prévention contre le suicide, c’est généralement de 'doubler' l’individu fragile en ayant bien entendu choisi de placer avec un codétenu de confiance dont le tempérament sera une aide à la personne qui sera déprimée.

Avec tact, je fais comprendre au codétenu sa responsabilité et sur le risque qu'il encourt de « non assistance à personne en danger », s’il advient quelque chose à la personne que nous avons affectée dans sa cellule. C’est la raison principale des entretiens d'accueil afin de bien affecter les personnes fragiles.

D'autres moyens plus radicaux

Il y a d’autres moyens radicaux aussi pour éviter toutes tentatives de suicide. C’est de mettre à poil le dépressif, dans une cellule du quartier disciplinaire avec 2 matelas en mousse. Je l’ai pratiqué sur des personnes à risque... et ça marche !

Mais au lieu de se suicider dans le respect du code de procédure pénal, elle risque de porter plainte contre nous pour maltraitance. Pourtant, si je n'avais pas agi de cette manière, le type serait peut-être mort. La famille aurait porté plainte contre l’administration, qui sûrement se serait retournée contre moi ou un autre agent.

A Fleury-Merogis, j’ai connu pire encore : la cellule de contention. C’est une cellule pour les nerveux, les agressifs, ceux qui risquent d'attenter à leur intégrité physique. Elle est équipée d’un lit spécial « style sado-maso ». On y couche la personne à poil puis on attache les bras et les jambes, enfin on lui immobilise le torse avec une camisole fixée au lit. Avant de sortir on le couvre d'un drap par décence.

C’est barbare, mais efficace à 100 %. Mais c'est démocratiquement et déontologiquement inacceptable dans un état de droit. En 1987 cela ce pratiquait, actuellement je ne sais pas.

Les camisoles chimiques ont remplacé tout ça

Aujourd'hui la camisole chimique a remplacé ces procédés obsolètes. On donne volontiers des surdoses de médicaments qui ne tuent pas mais qui inhibent toutes velléités. Comme nous disons dans le midi : on les ensuque à coup de neuroleptiques, on les endort, comme on le fait dans les hôpitaux psychiatriques.

Je témoigne que certains détenus apprécient cet état qui les apaise et réclament leur dose de cachetons lors qu’ils se sentent devenir nerveux et irascibles. Ça les aide à supporter leur détention. C’est aujourd'hui le moyen le plus couramment utilisé pour éviter les tentatives de suicides.

Notre responsabilité est engagée

Notre responsabilité dans l’absolu c'est de rester 24 heures sur 24 derrière la porte des cellules. Mais alors c’est nous qui nous suiciderions. Et notre famille, contre qui porterait-elle plainte ? Plus sérieusement la Justice tentera toujours de trouver un responsable, même si la faute n’est pas évidente. Dans le code de procédure pénale, les avocats se chargeront toujours de trouver la faille.

Trop de textes tuent l’essence même des lois et nous faisons dire tout et son contraire à des textes : que nous soyons victimes ou accusés. Nous, les brigadiers et les surveillant sommes les fusibles qui empêchent les responsabilités de remonter trop haut dans la hiérarchie.

Personne ne peut arrêter une personne qui veut vraiment se suicider

Une chose est certaine : personne ne peut arrêter une personne qui a vraiment décidé de se suicider. Dix minutes avant de passer à l’acte, elle était tranquille, buvant un café et parlant de la pluie et du beau temps et puis... Personne ne peut rien y faire. A l'intérieur comme à l'extérieur.

Il est pourtant indispensable de mettre en place une prévention du suicide. Dans les hôpitaux psychiatriques par exemple, les personnes n'attentent pas à leurs jours. Pourtant elles le pourraient. Il y a bien des draps ou autres objets qui, détournés de leur usage, peuvent devenir des armes...

En particulier, de traiter les états dépressifs et de malaise en amont. Quant à savoir s’il y a plus de suicide en prison ou dehors cela ne me paraît pas important. Il faut être conscient que l’enfermement et la rupture avec les liens extérieurs sont la cause première. Les tentatives de suicide sont des signaux d’alerte. Tous : personnel pénitentiaire, psy, toubib et infirmier qui travaillons dans les prisons, nous nous devons d’être constamment vigilants.

Pour s'évader – loin au-delà des murs

Beaucoup de tentatives de suicide réussissent à cause du fait qu'elles sont arrivées à un mauvais moment, mais curieusement parmi tous les détenus que j’ai connus et qui ont fait une tentative ratée, aucun d'eux jamais n'a récidivé. Peut-être avaient-ils peur de mourir ?

La tentative de suicide est un cri d’alarme face à la condition carcérale. Souvent un refus d’exécuter sa peine, même si on est coupable. Ou peut-être, en définitive, un suicide, un suicide réussi est-il une autre façon de s'évader ? un certain pas loin au-delà des murs...

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 15:39

DU SANG. PAS DE REGRET. MALADE !!!!!!!!!!!!!

PAROLE DE SERIAL VIOLEUR ET TUEUR.

2014. Moi je dis qu’il vaut mieux tuer, éventrer, violer. Les vrais hommes, c’est nous les pervers, les salops et les traitres. Tu vois le mec y paye pas sa pension alimentaire on le fout au niouf. Pas question de savoir s’il est malade ou non. Nous on dit que nous, nous ne souvenons de rien. On à entendue de voix pour nous dire tue le de 37 coup de couteau 37 chiffre magique qui va t’ouvrir les portes du paradis. Pas 36 tu rates l’éden, pas 38 tu le dépasses. Tous ces cons de psychologues, psychiatres experts auprès des tribunaux, y te crois ces cons. Y on tellement fait d’études qu’ils veulent tout expliquer. Mais le cerveau n’est pas un organe dont peut voir les défaillances et les troubles du comportement. Alors nous, on leur dit n’importe qu’elle salade. On sait se qu’ils veulent entendre. Je ne vais pas lui dire que ca faisait une semaine de je suivais le gamin. Le petit vicieux, il se promenait en short, lorsque je l’ai vu j’ai de suite bandé. Le soir seul dans ma chambre je me masturbais. Tu penses bien c’était prémédité de prémédité. Quelle plaisir de pouvoir violer un môme, après tu prends le temps de le découper en morceau et même que tu y mélanges ton sperme tellement ca te fait jouir. Ensuite facile tu camoufles, tu brules, tu t’en fout. Ils sont tellement cons ces juges, ces psy qu’ils vont te trouver des excuses. Tu es et un malade, un fou, t’y a eu une enfance malheureuse. Tout est bon.

ALORS AU NOMS DE TOUTES LES VICTIMES ET FUTURES VICTIMES, JE DIS ARRETONS LE CARNAGE. FOU OU NON PAS DE PARDON MAIS UNE RECLUSION PERPETUELLE.

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 15:07

Histoires (vraies) de (faux) suicides en prison

Les vrais suicides en prison ne sont pas plus élevés que dehors. Il y a une forte manipulation des chiffres, on arrive à faire dire tout et n’importe quoi aux nombres...

Dans les prisons, c’est l’enfermement qui pousse au dernier moment le doigt sur la gâchette. La moindre contrariété se transforme en obstacle insurmontable. Une femme qui vous quitte, une peine trop élevée, la solitude, la pression des détenus comme des surveillants, des circonstances qui aggravent l’état d’esprit des détenus et qui les poussent au passage à l'acte sans qu'ils le veuillent vraiment.

J’ai connu de faux suicides réussis, car les gars avaient mal calculé.

La faute à pas-de-chance

Je me souviens, aux Baumettes en 1992, un détenu s’est ainsi suicidé par malchance. Il était en cellule dans le bâtiment D au 4 eme étage, c’était en service de nuit. Pendant la nuit, durant leurs rondes les surveillants n’ont pas la clef des cellules, seul le brigadier les a. Cette nuit-là, le brave détenu entend le rondier arriver, il se coupe les veines et frappe comme un sourd a la porte.

Malheureusement pour lui, il a mal calculer son coup. En se tailladant il s'est sectionné l’artère fémorale. Le temps que le surveillant appelle le brigadier qui était aux greffes, que celui-ci franchisse toutes les grilles et arrive pour ouvrir, il se passe cinq ou six minutes environ, le détenu s’est entretemps vidé de son sang.

Aux Baumettes : une artère fémorale sectionnée ça ne pardonne pas.

Une corde trop bien tressée l'a condamné à mort

A la prison du Pontet – près d'Avignon, un détenu qui voulait sortir du Quartier disciplinaire (le cachot), feint une tentative de suicide. Ce sont ses codétenus qui ont pu lui suggérer cette solution pour échapper au mitard.

Malheureusement, il tisse de façon trop solide une corde avec des lanières déchirées de ses draps. (Les détenus ont droit à des draps au quartier disciplinaire.) D’habitude les surveillants commencent la distribution des repas par sa cellule. Dès qu’il entend le chariot de la gamelle, il se pend. Mauvais coup du sort pour lui, le brigadier a décidé de commencer ce jour-là par le quartier des isolés situé sur le même palier. Lorsque les surveillants arrivent à sa cellule c’est trop tard, le type est déjà tout raide.

Une corde trop bien faite, penser que l’astuce trop répandue qu'une tentative de suicide pourra vous faire échapper au QD, et pour finir un changement dans la ronde de distribution du repas, et voilà ! Ce bonhomme sûrement ne voulait pas mourir : simplement il voulait sortir de cette cellule.

Une corde tissée trop solidement l’a condamné à mort.

Un Lexomil pour prévenir les tentatives de suicide

Lors que je reçois un arrivant, je prends toujours le temps de bien l'observer. Je lui donne toujours le traitement prescrit en garde à vue par le médecin plus éventuellement un quart de Lexomil. Le Lexomil lui otera le stress et le rendra plus calme.

En plus c'est un cachet sécable en quatre et ne présente pas de risque en petite quantité. C’est pour cette raison que je me suis souvent permis d'en donner. Et comme souvent il y s'agit des « toxicos », le Lexomil pour eux, c'est une plaisanterie !

Choisir un codétenu de confiance

Un moyen de prévention contre le suicide, c’est généralement de 'doubler' l’individu fragile en ayant bien entendu choisi de placer avec un codétenu de confiance dont le tempérament sera une aide à la personne qui sera déprimée.

Avec tact, je fais comprendre au codétenu sa responsabilité et sur le risque qu'il encourt de « non assistance à personne en danger », s’il advient quelque chose à la personne que nous avons affectée dans sa cellule. C’est la raison principale des entretiens d'accueil afin de bien affecter les personnes fragiles.

D'autres moyens plus radicaux

Il y a d’autres moyens radicaux aussi pour éviter toutes tentatives de suicide. C’est de mettre à poil le dépressif, dans une cellule du quartier disciplinaire avec 2 matelas en mousse. Je l’ai pratiqué sur des personnes à risque... et ça marche !

Mais au lieu de se suicider dans le respect du code de procédure pénal, elle risque de porter plainte contre nous pour maltraitance. Pourtant, si je n'avais pas agi de cette manière, le type serait peut-être mort. La famille aurait porté plainte contre l’administration, qui sûrement se serait retournée contre moi ou un autre agent.

A Fleury-Merogis, j’ai connu pire encore : la cellule de contention. C’est une cellule pour les nerveux, les agressifs, ceux qui risquent d'attenter à leur intégrité physique. Elle est équipée d’un lit spécial « style sado-maso ». On y couche la personne à poil puis on attache les bras et les jambes, enfin on lui immobilise le torse avec une camisole fixée au lit. Avant de sortir on le couvre d'un drap par décence.

C’est barbare, mais efficace à 100 %. Mais c'est démocratiquement et déontologiquement inacceptable dans un état de droit. En 1987 cela ce pratiquait, actuellement je ne sais pas.

Les camisoles chimiques ont remplacé tout ça

Aujourd'hui la camisole chimique a remplacé ces procédés obsolètes. On donne volontiers des surdoses de médicaments qui ne tuent pas mais qui inhibent toutes velléités. Comme nous disons dans le midi : on les ensuque à coup de neuroleptiques, on les endort, comme on le fait dans les hôpitaux psychiatriques.

Je témoigne que certains détenus apprécient cet état qui les apaise et réclament leur dose de cachetons lors qu’ils se sentent devenir nerveux et irascibles. Ça les aide à supporter leur détention. C’est aujourd'hui le moyen le plus couramment utilisé pour éviter les tentatives de suicides.

Notre responsabilité est engagée

Notre responsabilité dans l’absolu c'est de rester 24 heures sur 24 derrière la porte des cellules. Mais alors c’est nous qui nous suiciderions. Et notre famille, contre qui porterait-elle plainte ? Plus sérieusement la Justice tentera toujours de trouver un responsable, même si la faute n’est pas évidente. Dans le code de procédure pénale, les avocats se chargeront toujours de trouver la faille.

Trop de textes tuent l’essence même des lois et nous faisons dire tout et son contraire à des textes : que nous soyons victimes ou accusés. Nous, les brigadiers et les surveillant sommes les fusibles qui empêchent les responsabilités de remonter trop haut dans la hiérarchie.

Personne ne peut arrêter une personne qui veut vraiment se suicider

Une chose est certaine : personne ne peut arrêter une personne qui a vraiment décidé de se suicider. Dix minutes avant de passer à l’acte, elle était tranquille, buvant un café et parlant de la pluie et du beau temps et puis... Personne ne peut rien y faire. A l'intérieur comme à l'extérieur.

Il est pourtant indispensable de mettre en place une prévention du suicide. Dans les hôpitaux psychiatriques par exemple, les personnes n'attentent pas à leurs jours. Pourtant elles le pourraient. Il y a bien des draps ou autres objets qui, détournés de leur usage, peuvent devenir des armes...

En particulier, de traiter les états dépressifs et de malaise en amont. Quant à savoir s’il y a plus de suicide en prison ou dehors cela ne me paraît pas important. Il faut être conscient que l’enfermement et la rupture avec les liens extérieurs sont la cause première. Les tentatives de suicide sont des signaux d’alerte. Tous : personnel pénitentiaire, psy, toubib et infirmier qui travaillons dans les prisons, nous nous devons d’être constamment vigilants.

Pour s'évader – loin au-delà des murs

Beaucoup de tentatives de suicide réussissent à cause du fait qu'elles sont arrivées à un mauvais moment, mais curieusement parmi tous les détenus que j’ai connus et qui ont fait une tentative ratée, aucun d'eux jamais n'a récidivé. Peut-être avaient-ils peur de mourir ?

La tentative de suicide est un cri d’alarme face à la condition carcérale. Souvent un refus d’exécuter sa peine, même si on est coupable. Ou peut-être, en définitive, un suicide, un suicide réussi est-il une autre façon de s'évader ? un certain pas loin au-delà des murs...

Le 21 juin 2013

LE TRAVAIL EN PRISON

Parce qu’on travail en prison ??? Oui avant d’y entrer je ne savais pas que c’était une ruche, avec une reine ou un roi (le directeur) et les abeilles, les surveillants, les détenus et les intervenants extérieurs

LES SURVEILLANTS

Tout le monde sait que c’est qu’ils travaillent, nous sommes là pas avec seule mission d’ouvrir et fermer les portes, nous sommes au quotidiens le premier interlocuteur du prisonnier. Le détenu est là contre sa volonté propre, car il préférerait, même si il a fait les pires horreurs, rester dehors.

Donc en plus de la garde et de l’entretien, nous devons faire face à leur contrariété d’être là. Ensuite il y un règlement plus ou moins applicable à faire respecter. Des actes pour la sécurité de tout le monde qui sont dégradant que nous sommes forcés de faire. A part quelques sadiques et pervers, je trouve rien de très excitant d’aller voir le trou du cul de quelqu’un pour être sur qu’il ne cache rien. Depuis des centaines d’années, c’est la cache préférée des malfrats, voir le récit « Papillon » d’Henri Charrière sur le bagne. Fouiller une cellule, lire un courrier n’est pas une tache plaisante. Pénétrer dans l’intimité des personnes c’est comme un viol. Pourtant, c’est nécessaire. Sur quelques détenus ciblés, grâce à la lecture des courriers, comme celle de l’écoute de leurs parloirs, nous avons évité des évasions.

Lorsque nous avons procédé à tous ces travaux de sécurité, il faut ensuite assurer la descente des promenades, des douches, parlé avec certains détenus qui ont l’air déprimé. Notre mission c’est la garde et l’entretien et plus faire que ce passage s’effectue de meilleures manières possibles. Que cela dur 10, 20, ou 30 ans, nous devons les faire sortir mieux qu’ils ne sont entrés que le temps qu’ils seront restés auprès de nous lui aura été profitable

LES AUXILLIAIRES

Les auxiliaires ou gamelleurs dans le langage local, c’est ceux qui distribuent les repas, les cantines et autres taches de fonctionnement en prison. C’est nous les gradé qui sur leur demande les recrutons. Nous vérifions leurs casiers judiciaires, le comportement qu’ils ont eu en détention voir les antécédents disciplinaires pour les classer.

Les auxiliaires d’étage ne sont pas amenés à sortir de l’étage, sauf aux Baumettes ou avec un surveillant ils vont chercher la gamelle. Ils sont libres de leurs mouvements à l’étage puisqu’ils s’occupent de la propreté.

Nous avons les auxiliaires aux cuisines, à la bibliothèque et autres fonctions utile au bon fonctionnement de la détention. Tout ces détenus on des contacts avec les autres. Il nous faut donc bien les choisir. Ils peuvent passer de tout et de rien même entre les bâtiments vus leur relative liberté de circuler. Ils peuvent entretenir un trafic, lorsque que ne sont que des choses de la vie courante, ce n’est pas bien grave. Si un caïd veut se faire la belle, alors il devient très dangereux, car sa liberté de mouvement peut lui permettre d’aider à une évasion ou à rentrer des objets ou substances (plastic par exemple) totalement interdite.

Ensuite, il y a les travailleurs qui effectuent des taches pour un employeur extérieur.

En 1998, dans la vieille prison d’Avignon, nous avions un atelier ou nous fabriquions des tuiles décoratives pour un commerçant de la région. Mon chef surnommé « Rantanplan » à auditionner un détenu pour l’atelier et l’a engagé. Moi, je ne l’aurai pas fait car les renseignements que contenait son dossier pénal, son comportement en détention et le faite qu’il soit prévenu, présentait un risque d’évasion. Donc mon bon, chef Rantanplan l’a fait intégrer les travailleurs. Moins d’une semaine après, le détenu c’est envolé par l’atelier qui n’était pas surveillé. Coïncidence étrange mes deux supérieurs dont Rantanplan étaient en repos. J’étais le seul avec la directrice comme responsable ce jour la. C’est moi qui était punissable, à qui on a offert un voyage au conseil de discipline Parisien afin d’être puni. Mais devant ma bonne foi le ministère ne m’a donné aucune sanction. Je raconte ce fait pour dire en quoi il est important de bien connaître le dossier du détenu avant de le classer dans des endroits à risques.

La décision de faire travailler un détenu est une grosse responsabilité. Je ne comprends pas que des autorités ont pu faire travailler un Treiber, alors qu’il avait tué la fille du comédien Jean Giraud et que celui-ci était en attente de procès. Sur des faits aussi précis que l’évasion dont j’ai été victime et le cas Treiber, je ne comprends pas comment on a pu classer et faire des travailler des personnes à risques et surtout en maison d’arrêt ou les mesures de sécurité sont moins daciques qu’en centrale, vu le mélange de population incarcérée.

Sans trahir de secret, à la maison d’arrêt du Pontet comme aux Baumettes, c’est des passoires pour celui qui veut faire la belle. Lorsque des poids lourds rentrent, nous fouillons la cabine, le chauffeur et la caisse de chargement. Je n’ai jamais fouillé le filtre à aire ou d’autres éléments du moteur, ni à l’intérieur des sièges, ni dessous le tableau de bord ou il peut y avoir des milliers de caches. On peut rentrer un bazooka, de la dynamite de la drogue etc. La solution je l’ai, elle est dans mon blog. Comme je le dis dans le paragraphe du « défi », c’est de faire un quai abrité à l’extérieur, mais fermé. On laisse la remorque au moins 24 heures, ensuite nous le faisons rentrer par un chauffeur de la pénitentiaire. Comme cela nous serons sur que rien n’aura été rentré frauduleusement. Ne jamais faire rentrer un camion avec son chauffeur, c’est la porte ouverte à tous les trafics, il suffit d’un chauffeur complice, de détenu travaillant à décharger les camions pour être exposé à tous les risques. Il est étonnant que nous n’ayons pas encore eu de catastrophe. C’est aussi une raison pour laquelle le recrutement des travailleurs est d’une importance capitale.

Le travailleur bénéficie de remise de peine spéciale. Les juges d’application des peines sont sensibles aux bonnes volontés des détenu de se réinsérer, donc plus cléments, s’ils sentent que celui-ci fait des efforts pour revenir dans le droit chemin.

TRAVAILLEURS EXTERIEURS

Pour finir il y a les travailleurs extérieurs, comme les assistantes sociales. C’est un élément essentiel. Ils sont le relais entre le détenu, sa famille et la justice. Ils aident les détenus dans leur tache quotidienne, pour avoir des aides sociale, faire des dossiers pour avoir des visites au parloir ou même des contacts avec des employeurs extérieurs pour bénéficier de liberté conditionnelle et transmet les souhaits ou vœux de la personne incarcéré au directeur, et a un avis à la commission d’application des peines. Nos rapports sont cordiaux tout ce qui peut apaiser la vie carcérale est un mieux et cela rend la détention moins stressante, c’est un plus.

Ensuite il y a les professeurs qui ont le sacerdoce de faire ce métier en milieu fermé. Nous avons aussi les avocats qui viennent arrondir leur fin ou début de mois. Pas de façon illégale mais en leur prenant à chaque visites des honoraires. Pour terminer il y a les visiteurs de prison. Souvent ils compatissent un peu trop aux situations des détenus et oublient les victimes. Il serait bien plus objectif que les visiteurs apportent une aide moral au détenu plutôt que d’abonder dans la plainte du sort de celle-ci.

Le dernier problème de tous ces gens intérieurs ou extérieurs, fonctionnaire, voir directeur, c’est qu’il ne faut pas qu’ils ne tombent pas amoureux d’un détenu. Il serait capable de faire les pires choses, nous l’avons vue avec Mesrine et bien d’autres personnes pour faire sortir la personne aimée, les archives des journaux sont pleines de ces faits divers.

La prison est une ville intérieure, avec des taches à faire comme dans une ville normale. Ce n’est pas un monde figé, c’est en perpétuel mouvement sauf en service de nuit.

La prison est comme une ruche elle, elle produit du miel, mais nous, je fais le vœu pieux que nous produisons des gens meilleurs qui seront le miel de la société.

Bruno belle conclusion !!!!

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 14:54

Le boulot de maton

 

  Un boulot plus difficile que nous le croyons et que la Taubirat et  que le gouvernement Hollande veut foutre en l'air. ILS ONT PEUR D'ALLER EN PRISON, politiciens à gomme qui n'inspirent que degout. PROMESSE ET RIEN, RIEN, RIEN. 

 

 

Tout le monde pense savoir ce que c'est que notre travail : ouvrir et fermer des portes. Nous ne serions que des 'porte-clefs'. Pourtant notre mission, au quotidien, c'est d'abord d'être les premiers interlocuteurs des détenus.

La garde et l’entretien, c’est la première mission que nous avons. Nous devons garder les mises en examen et veiller à ce qu’ils ne s’évadent pas, ni ne se suicide.

L’entretien c’est veiller à ce qu’ils ne manquent rien, autant en alimentation que dans leur état de santé. C’est aussi les aider à se réinsérer en lui donnant des cours, des formations ainsi que l’assistance d’organismes sociaux comme des assistants (e).

Nous devons faire face à leur ressentiment : ils sont là contre leur propre volonté, évidemment, ils préfèreraient être dehors, quelque soit leur crimes !

 

Ensuite il y a le Règlement. Un règlement plus ou moins applicable à faire respecter. Parfois aussi des gestes, nécessaires à la sécurité de tout le monde mais qui peuvent être vécu comme dégradants. Des gestes que nous sommes pourtant forcés de faire.

 

A part quelques sadiques et pervers, je trouve rien de très excitant d’aller voir le trou du cul du détenu pour être sûr qu'il n'y cache rien. Le trou du cul. Depuis des centaines d’années, c’est la cache préférée des malfrats (cf. le récit « Papillon » d’Henri Charrière sur sa vie au bagne.)

 

Fouiller une cellule, lire un courrier n’est pas non plus une tâche plaisante. Pénétrer dans l’intimité des personnes c’est comme du viol. Pourtant, c’est nécessaire. Grâce à la lecture des courriers, ou bien l’écoute des parloirs, nous pouvons éviter des évasions.

 

Lorsque nous avons procédé à toutes ces tâches afin d'assurer la sécurité, il faut ensuite organiser les descentes en promenade, les temps des douches, parlé avec certains détenus qui ont l’air déprimé.

 

Que leur peine dure dix, vingt ou trente ans, nous devrions les faire sortir mieux qu’ils ne sont entrés et que le temps de leur détention, le temps où qu'ils ont passé auprès de nous lui ai été profitable. Notre mission, en plus de la garde et l’entretien et de faire que ce passage s’effectue de la meilleure façon qu'il soit.

 

 

Les 'auxiliaires'

 

Les auxiliaires ou gamelleurs dans le langage local, sont ceux qui distribuent les repas, les cantines et qui assurent les autres tâches de fonctionnement en prison. C’est nous les gradés qui sur leur demande les recrutons. Nous vérifions leur casier judiciaire, leur comportement en détention et leurs antécédents disciplinaires pour les classer.

Avant de les classer, nous recevons les dossiers ou est écrit leur conduite dans la vie en liberté ou en détention. S’il a fait déjà de la prison, nous connaissons ses antécédents, les  incidents qu’il a pu avoir en détention, ce  pourquoi il est accusé, les tentatives d’évasions. Cela nous permet une évaluation pour les classer ou pas, en  fonction du potentiel de dangerosité ou du risque nous courons en le mettant dans un  endroit plutôt que dans un autre.

 

Normalement, les auxiliaires d’étages ne sont pas autorisés à sortir du quartier dans lequel ils sont affectés, sauf aux Baumettes ou avec un surveillant ils vont chercher la gamelle, au sous-sol. Les auxiliaires du bâtiment D partent de leur sous- sol, passent par le sous sol du bâtiment B et A. Aux cuisines, ils se retrouvent avec les gamelleurs des autres unités et les trois ou quatre surveillants qui les accompagnent. Ils peuvent facilement se passer des informations, lettres ou petits paquets pour d’autres détenus qui sont dans les autres bâtiments, qui au départ devaient être hermétiques

Dans leur quartier, au niveau de leur étage, ils sont libres de leurs mouvements puisqu’ils s’occupent de la propreté.

La liberté dans leur étage est simple, nous leur laissons la porte ouverte en service de jour pour nettoyer. Entre les occupations, nous leur tolérons de pouvoir parler au travers des portes avec les autres détenus pour ne pas avoir à les enfermer après chaque taches.

Des conflits de travail avec les détenus, c’est simple, si ils ne font pas leur travail, c'est-à-dire le la propreté, la distribution des draps ou autres taches nous les déclassons. Ce déclassement simple pour fainéantise ne porte pas à conséquence pour le détenu, il retournera en cellule avec un autre prisonnier. Si par contre il a insulté un personnel, fait une bagarre, trafiquait, avait dans sa possession un portable, il passera en commission de discipline. La, il peut avoir de zéro à quarante cinq jours de cachot suivant son délit. Ensuite nous les gradés nous le changeons de cellule, voir de bâtiment, nous pouvons même le transférer. Cela est marqué dans son dossier et le suit tout au long de sa détention. Il peut perdre des remises de peines, il aura des difficultés pour être reclassé. C’est comme à pole emploi pour classer un détenu nous avons plus de demande que de place. A partir du moment où ils sont courtois et travailleur, nous les laissons tranquille.

Quand aux conflits entre le personnel et l’administration, c’est pire qu’avec les détenus. Notre hiérarchie même la plus haute de donne pas exemple. Lorsque nous ne leur convenons plus ou avons des idées différentes d’eux, ils sont capables de mentir pour nous sanctionné. J’ai connu cela, ils m’ont dégradé, je les ai attaqués au tribunal administratif et j’ai gagné. Contre leur gré ils m’ont rétablie dans mon grade et payé les arriérés de salaire. Il s’agit simplement de regarder ce qui  ce passe dans l’actualité politique c’est le reflet de notre administration.

Dans certains postes ils ne sont pas surveillé,  à la bibliothèque par exemple qu’ils gèrent seul. Aux cuisines ils sont laissés assez libres, le surveillant est dans son bureau et eux vaquent à la préparation des repas. Ils ne peuvent pas sortir. C’est un travail de collaboration, nous ne somme pas toujours derrière eux, il y a une certaine confiance.

 

Ils peuvent faire passer de tout et de rien, souvent même entre les bâtiments vu leur relative liberté de circuler. Ils peuvent parfois générer ou entretenir des trafics. Lorsque que ne sont que des choses de la vie courante, ce n’est pas bien grave. Par contre, par exemple, si un caïd veut se faire la belle, alors ça peut devenir très dangereux. La liberté de mouvement des auxiliaires peuvent les rendre complice d'une évasion ou à faire rentrer des objets ou substances (armes ou explosifs par exemple) totalement illicites.

Il m’est arrivé lors de fouilles aléatoires ou aidé par le hasard, dénonciation de détenu, de fouiller une cellule de gamelleurs et trouver de la drogue ou un portable. Dans leur cellule j’ai surtout vu qu’il y avait beaucoup d’aliment et de paquets de cigarettes sans en déterminer la provenance exacte, ni si c’était un trafic. Armes et explosifs je n’en n’ai jamais trouvé.

Pour l’alcool, j’ai le souvenir en fouillant ou en faisant le sondage des barreaux d’avoir trouvé des alambic artisanaux fait de bric et de broc ainsi que des peaux d’orange en fermentation, j’ai fait des rapport d’incident et  confisqué les ustensiles

 

Des ateliers de travail pour les détenus

 

J'ai connu la vieille prison d’Avignon, où il y avait un atelier ou on fabriquer des tuiles décoratives pour un commerçant de la région. Mon chef, surnommé « Rantanplan » a auditionné un détenu pour l’atelier et l’a engagé. Moi, je ne l’aurais pas fait car les renseignements que contenait son dossier pénal, son comportement en détention et le fait qu’il soit prévenu, représentait un risque d’évasion.

Rantanplan surnom  de mon chef, comme le chien de Lucky Lucke, il avait la truffe prés du sol et la même allure n’inspirant aucune intelligence. Je dirais même que rantanplan, le vrai, était plus intelligent que lui, si moins instruit, la suite des évènements l’a prouvé.

Donc, Rantanplan l’a intégré parmi les travailleurs de cet atelier. Moins d’une semaine après, le détenu s’est évadé. L’atelier d’Avignon n’était pas surveillé, il y avait une seul camera fixe. Le monte en l’air a fait mettre la palette d’où il allait s’évader dans un angle mort et en toute tranquillité a pu s’y cacher dedans. Apres l’évasion, il a été remis un surveillant en permanence. Comme le chien de Lucky Lucke, notre bon chef rantanplan a les bonnes idées…………mais après !!!

 

Par une curieuse coïncidence, mes deux supérieurs dont Rantanplan étaient de repos ce jour-là. J’étais le seul avec la directrice comme responsable. C’est moi qui devenais punissable. Je suis alors passé en conseil de discipline à Paris : merci du voyage !

 

Heureusement, devant ma bonne foi, le Ministère ne m’a infligé aucune sanction. Cela confirme bien combien il est important de bien connaître le dossier des détenus avant de les poster dans des endroits comportant des risques.

Les prévenus présentes plus de risque de s’évader, car ils ne savent pas à quelle peine ils vont avoir surtout en cas de crime. Je me souviens aux Baumettes dans les années 90 au bâtiment A il y avait un condamné a qui il ne resté plus que trois mois à faire. Vu le peu de risque qu’il présentait, le responsable lui a confie la mission de confiance de nettoyer le chemin de ronde entre les 2 murs d’enceinte, zone hypersensible, car c’est un no man’s land. Ce détenu a profité  que le surveillant du mirador ne le regardait pas pour faire la belle. Pourquoi ? La semaine précédente il avait reçu une mise en examen pour une affaire de cour d’assise ou il risquait de 20 a 30 ans de prison. Apparemment l’administration n’en n’avait pas était avertie.

Aux Baumettes il y avait des ateliers derrière l’ancien quartier disciplinaire situé en face de l’ex-chapelle devenue  bâtiment C. C’est vers les années 1989 que l’atelier a pris feu, il a été rasé et a surgi à sa place le fameux bâtiment D avec son quartier disciplinaire et sont quartier d’isolement au dernier étage. Pour la petite histoire, ce quartier a eu une fameuse évasion par hélicoptère ou des armes et un filin a été lancé aux détenus du quartier d’isolement, et ou le mirador n’ont pas pu tirer sur l’hélico à cause du risque d’explosion. Ensuite les ateliers ont été transféré ay niveau du stade, ils y étaient encore en 1997.

 

 

Le travail des détenus : notre responsabilité est engagée

 

La décision de faire travailler un détenu est une grosse responsabilité, surtout en maison d’arrêt ou les mesures de sécurité sont moins drastiques qu’en centrale, vu le mélange de population incarcéré. Sur des faits aussi précis que l’évasion dont j’ai été victime – ou d'autres cas d'évasion plus médiatisés à partir d'ateliers -, je ne comprends pas qu'on ait pu classer et faire travailler des personnes à risque.

 

 

Les détenus qui travaillent en prison bénéficient de remise de peine spéciale. Les juges d’application des peines sont sensibles à la bonne volonté des détenus de se réinsérer, et donc seront plus cléments, s’ils sentent qu'ils font des efforts pour revenir dans le droit chemin.

 

 

Les intervenants extérieurs

 

Pour finir il y a les travailleurs extérieurs, comme les assistantes sociales, par exemple. Ce sont des éléments essentiels. Ils/elles sont le relais entre les détenus, leur famille et la Justice. Ils aident les détenus dans leur démarches, pour faire des dossiers, pour recevoir des visites au parloir, voire même établissent des contacts avec des employeurs extérieurs pour permettre aux détenus de bénéficier de mesures de liberté conditionnelle.

 

Ils/elles transmettent les vœux de la personne incarcérée auprès du directeur, et donnent leur avis à la commission d’application des peines. Nos rapports sont cordiaux : tout ce qui peut apaiser la vie carcérale est un plus pour tout le monde, cela rend la détention moins stressante.

 

Il y a aussi les professeurs exerçant un véritable sacerdoce de vouloir faire ce métier en milieu fermé.

 

Nous avons aussi les avocats qui viennent arrondir leur fin ou début de mois. Pas de façon illégale mais en leur encaissant pour chaque visite des honoraires.

 

Pour terminer il y a les visiteurs de prison. Souvent ils compatissent un peu trop aux situations des détenus et oublient qu'ailleurs il y a des victimes. Il vaudrait mieux que les visiteurs apportent une aide morale au détenu plutôt que d’abonder dans le sens de la plainte du sort qui leur est réservé.

La prison est une ville intérieure, avec des tâches à faire comme dans la vie normale. La prison n’est pas un monde figé, elle est en perpétuel mouvement - sauf en service de nuit. La prison est comme une ruche. Elle produit du miel, mais nous, je fais le vœu pieux (?) que nous puissions produire des gens meilleurs qui deviennent le miel de la société.

 

I HAVE THE DREAM.

OUI, J’AI FAIT UN REVE. QUE TOUS LES DETENUS SORTANT DE PRISON APPRENAIENT AUX HOMMES A DEVENIR MEILLEURS

I HAVE THE DREAM.

 

MERCI MONSIEUR MARTIN LUTHER KING

 

 

 

 

 

 

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 14:51

SERVICE DE NUIT EN PRISON

 

          La nuit tout le monde dort. Non !!! Pas en prison, il y a un service de nuit pour veiller et des détenus qui gueulent pour exister.

         Il faut savoir qu’un prisonnier qui a pris 20 ans de geôle reste enfermé 10 ans dans 9 mètres carré. Dans tous les établissements toutes les portes de cellules sont fermées de 19 heures à 7 heures du matin.

         Si un détenu se sent mal ou oppressé, il ne peut pas sortir faire un tour. La porte fermée, une fenêtre avec des gros barreaux quelque fois des grilles qui empêchent de voir l’horizon ou le soleil. S’il est seul, il ne peut pas aller voir un codétenu pour discuter et faire passer ses angoisses. C’est une des raisons qui fait que toutes les prisons de France et de Navarre sont bruyantes. Il y a des discussions gueulées par les fenêtres au travers ces grosses tiges métalliques. Des hurlements pour exister. Des chaises frappées contre les portes en bois recouverte de tôles pour faire comprendre au personnel qu’il se sent mal.

         Le soir le détenu reste  tout SEUL. Alors dans son esprit reviennent, ses crimes, ses accusations ou son innocence. Il ne peut en parler à personne.

         Dans d’autres compartiments, ils peuvent être doublés ou triplés. Puisque privé de relations sexuelles, certains détenus violent leurs codétenus, en pensant qu’ils baisent la pin-up affichée au mur, ils laissent aller leurs bas instincts. Ils se sentent fort, car ils menacent leurs victimes des pires tortures ou de la mort s’ils parlent aux autorités ou à leurs proches. Ils sont malins, car malgré nos chaussures de tennis que nous mettons le soir pour nous déplacer en silence, les bruits de portes nous trahissent et le temps que nous passons devant leur porte et regardons dans l’œilleton, ils arrêtent leurs coupables entreprises tout en tenant en respect leur victime. Nos bruits permettent aussi aux dépressifs de pouvoir s’automutiler à notre passage. J’ai souvent, remarqué au court de  ma carrière que beaucoup de détenus faisaient cela pour que l’on s’occupe d’eux. Si enfin, il sortait de sa cellule, et qu’il il tombait sur un brigadier comme moi, il pouvait discuter, je  m’occupais de lui comme nous, nous occupons de nos enfants,  et après il allait se coucher sans que nous lui chantions de berceuse et en oubliant pourquoi il s’était tailladé. Mais ce que je suis sur, c’était le besoin de sortir un moment de la cellule parler extérioriser ses angoisses.

         Le problème, c’est que le service de nuit, c’est 10 agents, un brigadier qui détient toutes les clefs de l’établissement, et 600 à 700 détenus. Parce que le soir j’enferme toutes les clefs en lieu sur, je suis le seul possesseur de toutes les clefs et à pouvoir faire ouvrir, de la porte d’entrée de la prison à la dernière cellule du fond… Même le directeur ne peut pas rentrer sans mon autorisation, il est obligé de me prévenir avant, car sa famille pourrai être prise en otage et il pourrait venir pour faire libérer un  mis en examen Au gré des nuits s’il y a un arrivant, je vais au greffe pour accueillir le détenu et le conduire dans son quartier. Le soir sur 10 agents  j’en ai cinq à différents postes comme pour les rondes, le mirador et la porte. Je ne dispose plus que de 5 agents pour effectuer les interventions.

         Il y eu des fois ou le rondier me disait qu’un détenu s’était coupé lorsque j’étais aux greffes. Il me fallait un certains temps pour mettre la personne en sureté, fermer le greffe. C’était des temps MORT. Parce que si le détenu s’était coupé plus gravement, cela aurait  était le temps ou il est MORT. D’accord, mais réglementairement.  Il m’est arrivé d’avoir  deux incidents en même  temps la nuit. Vu que je suis le seul à détenir toutes les clefs et que, je n’ai pas le droit de les donner à mes agents, je devais procéder pour intervenir à par ordre de gravité de l’incident. Une seul clef, 5 agents. Nous ne pouvons pas ouvrir deux portes à la fois, c’est nous mettre en danger. Comme la devise des pompiers, nous devons sauver des vies, mais ne pas mettre en  danger la notre. Il est même arrivé en service de nuit qu’un surveillant se suicide au mirador avec l’arme à disposition dans cet endroit stratégique.

         La nuit fait ressortir toutes nos angoisses ou démons, libre ou embastillé, nous somme toujours seul la nuit.

         Alors, messieurs et mesdames lorsque vous passerez la nuit devant une prison ne vous étonnez pas d’entendre des cries ILS VIVENT

DU NEANT SONT SORTIS DES CRIES, ILS VIVENT ET EXISTENT.

 

 

 

 

         

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2 juillet 2014 3 02 /07 /juillet /2014 18:50

              

 

 

                   J'ai écrit  ” Un pas au delà des murs”.  Témoignage autobiographique, que les éditeurs trop frileux ont refusé de publier. Je ne suis pas le fils caché d'Yves Montant ni le Paris Hilton de magasines peoples et encore moins sérial killers, qui a fait écrire son bouquin par un nègre blanc.

                                            Ce livre est en vente chez thebookedition, qui le vend à la demande et en libre édition. Ce témoignage  et ce sujet me passionne alors chaque semaine je vais essayer de faire paraitre quelques pages qui pourront être soumise à discutions. J'espère pouvoir lever le voile de ce qui ce passe au delà des murs. Pour info je suis gradé a la retraite d'établissement pénitentiaire.

 

                                     POURQUOI MATON 

  C'est parce que l'on regarde par l'œilleton de la porte. Dans le langage populaire “Nous matons” Donc nous sommes des matons. Les matons ne sont pas ceux que nous croyons. Ce sont les détenus. Ils cassent la vitre de l'œilleton, brise un bout de miroir le colle sur un manche de brosse à dent. Ensuite ils peuvent “Mater” A loisir nos mouvements, devançant même notre venue dans leur cellule, nous devenons les “Matés” De 150 paires d’yeux.

                                Nous épier, observer leur permet de mieux cerner l'agent qui officie. Ensuite, à leur guise, ils pourront à loisir exploiter les faiblesses de celui ci, voir le corrompre. Cela est une autre histoire que nous materons plus tard. Le plus dangereux dans cette histoire, c’est souvent arrivé à mes collègues est de se faire blesser, voir même manquer de perdre un œil. Au moment de regarder dans l'œilleton. Un de ces angelots fait sortir un bout de glace effilé et sans mauvaises intentions enfonce celui ci dans la cornée du surveillant.

  Je tiens à préciser que cette institution est indispensable pour le bon fonctionnement d'un état démocratique, mais que trop démocratie à l'intérieure des prisons produit l'effet inverse à celui espérer.

 

                              QUI SUIS-JE ?

 

                   Je m'appelle  Alain  H. j'ai  la cinquantaine passée, je suis premier surveillant major rétrogradé au centre pénitentiaire du Pontet-Avignon. A l'heure ou a sonne la sortie, il me semble utile de raconter assez brièvement ce qu'il s'est passé entre le 13 décembre 1953 et le 31 juillet 1984. J’espère  montrer à beaucoup de jeunes ou moins jeunes que rien n'est jamais figé dans la vie et le temps. Quelques soient les handicaps physiques ou intellectuels, avec de la volonté on peut toujours s'en sortir. Pour moi cela a été la pénitentiaire. Pour d'autre cela peut être un autre métier de la fonction public ou se découvrir même tardivement un gagne-pain qui l’épanouira, même si ce job est contre sa nature au premier abord.

                               Le dimanche 13 décembre 1953 vers 19 heures dans une gendarmerie à Koléa en Algérie, j'ai poussé mon premier cri. J'étais un beau bébé sage pas turbulent, d'après ce que l'on m'a rapporté, jusqu'au jour ou il fallut que je rentre en maternelle.

                               C'est alors que le destin à commencer à me jouer son premier mauvais tour. Je suis tombé sur la pire de toutes les institutrices. Me voyant écrire de la main gauche avec naturel et aisance, ce cerbère en jupon en a décidé autrement. Elle m’a mis un point sur la main droite, comme si cela ne suffisait pas c'est la main gauche qu'elle m'attacha dans le dos. Aujourd'hui encore je me souviens de ce point rouge comme une tache de sang indélébile qui restera toujours fichée sur la main droite. Alors le petit adorable bambin aux boucles presque blondes est devenu une machine incontrôlable. Je faisais des tics des yeux, mes parents allant de docteurs en docteurs, pour essayer de guérir ce qui semblait être un enfant définitivement, irrécupérable pour vivre dans cette société. J’étais une sorte de pantin désarticulé avec des tocs incontrôlables, des bégaiements et des mots incompréhensibles.

                               En 1962 après l’indépendance de l’Algérie je suis arrivé en Avignon. Cela n'a pas été beaucoup plus facile. Malgré que mes parents soient sur la bonne voix pour limiter les dégâts causés par une institutrice employant des méthodes fascistes d'un autre temps envers les gauchers. Alors pendants mes années de scolarité j'ai eu beaucoup de mal à suivre. Je me faisais maltraiter à longueur de journée, gaucher contrarié "con" de service ou demeuré que l'on avait facilement sous la main pour pouvoir rire tranquille. Je me demande avec le recul si inconsciemment cela ne me plaisait pas un peu et me servait de bonnes excuses pour tout ce que je ratais ou ne voulais pas faire.

                                Vingt ans, l'armée avec un niveau de CAP d'aide comptable et ajusteur mécanique. Je suis dans la marine, le cocasse c’est que les 11 mois après les classes, je suis resté dans un bureau à la Canebière à Marseille et je n'ai mis pas l'orteil sur un bateau.

                               Je sors de l'armée ou j'ai obtenu le droit de faire un stage de formation pour adultes. En 1973 j'ai connu celle qui allait devenir mon épouse en 1975 Hortense. Entre temps je fais un cours séjour à l'école de police de Sens (6 mois) Pour quelques points je rate ma première tentative d'entrée dans la fonction publique. Je pense avoir été encore trop sous l'emprise de mai 1968 « Sous les pavés la plage » « Il est interdit d'interdire, CRS SS » Utopique, je disais à mes collègues « Pourquoi empêcher les manifs, frapper ces honnêtes gens qui sont là pour défendre leurs acquis, moi je suis de leur coté, nous ferions mieux de nous occuper des délinquants » Ce manque de maturité allié à une trop grande naïveté face à la vie fait que je suis revenu en Avignon.

                               Je fais divers métiers divers, peu valorisant, et me marie en septembre 1975. Je continue à ramer allant de petits métiers en petits métiers en août 1977 naît Céline. A cette période, je décroche mon seul diplôme un CFPA chauffagiste. Le hasard me fait rentrer dans une petite entreprise Venticlim, avec un adorable patron M Vachal né comme moi de l'autre coté de la méditerranée, mes fonctions sont plus creuser ou reboucher des trous que plombier, aux autres les boulots nobles.

                               Grâce à cette opportunité je me retrouve en Arabie Saoudite. J'ai côtoyé la peur, en atterrissant sur le sol de l'aéroport de Djedda. Au moment de retirer mes bagages les douaniers saoudiens sont aperçus que j'avais de l'Antésite ou il était marqué « sans alcool ». Ils me disaient que l'alcool était interdit, j'ai eu beaucoup de mal à leur faire comprendre que c'était sans alcool. On sort de l’aéroport  une chaleur étouffante 50° a 23h30 nous sommes moites, des porteurs partout qui veulent nous arracher nos bagages et enfin je viens d'apprendre qu'un homme venait de se faire décapiter sur la place publique à coups de sabre pour adultère.

                               J'ai vu des êtres humains par 50° avec des marteaux piqueurs faire des tranchées. J’ai découvert des souks multicolores avec de fortes odeurs d'épices qui comblaient le bonheur olfactif. J'ai vu de l'incroyable pour nous européens. Des bureaux de change à ciel ouvert ou des liasses de dollars étaient étendus sur des fils comme du linge. J'ai vu la misère la plus affreuse. Des hommes aux mains coupées pour avoir volés, des mendiants dans des sortes de caisses à roulettes avec d'anciens fers à repasser pour avancer. Ensuite comme un contraste presque insoutenable, des Saoudiens dans des djellabas à la blancheur immaculée portant keffieh à carreaux rouges et blancs sur la tête. Le cou et les bras recouverts d'or, même leurs cigarettes avaient des bouts dorés. Les voitures longues comme des jours sans fin. Nous sentions bien que le pétrole les avait rendus notables. Les femmes j’en ai vu très peu et toujours derrières les hommes, voilées ne laissant apparaître que les yeux, soumises, inexistantes dans ce pays consacré à l'homme. Je me suis toujours demandé comment ces hommes et ces femmes pouvaient s'aimer et faire des enfants ensembles avec le poids de la soumission, tout acte sexuel d'un homme devient viol.

                               De retour, je continue affaires trente six métiers, trente six misères avec toujours l'espoir que ça irait mieux le lendemain. L'année 1981 m’amène un deuxième bonheur avec des joues roses Yaële ma seconde fille.

                               A l'approche de mes trente ans qu'avais-je fais ?

                               Je me suis fait embaucher dans une entreprise Tomasud ou j'étais manutentionnaire. J’ai eu la chance, en l'absence du responsable de vente de carrelage, de faire le meilleur chiffre de vente de la région. Je m'étais investi énormément, et j’ai été gratifié grassement de 12 bouteilles de cotes du Rhône. J'étais déçu. J’osais espérer une reconnaissance plus valorisante. J’avais l’espoir de commencer à grimper dans la hiérarchie de cette entreprise. Au lieu de cela je continuais à distribuer des sacs de sable et des sacs de ciment pour le SMIG. Dépité j'ai changé d'entreprise pour un salaire de 5 % de mieux.

                               Avec Hortense huit ans de mariage deux mômes en bas âge, mes rêves s'étaient envolés. Je l'avais vu comme le soleil, alors qu'il n'en était rien de son coté. Moi j’étais aveuglé, par l’utopie  que ce premier amour. J’espérais, qu’il serait celui de toute ma vie. Je voulais reproduire le schéma de longévité de mes parents. J'ai toujours espéré, qu'elle serait l'inaccessible étoile.

                               Je savais que je ne pourrai jamais vivre dans ces conditions. Si tel était le cas la vie ne valait pas d’être vécue. Il m'était insupportable d'être un  raté. De gagner le SMIG le reste de mon existence correspondait à un suicide, malgré tout l'amour que j'ai pour les miens. Idiot de service, pauvre type, aux yeux de ceux que je rencontrais, me ramenait toujours au néant. J’étais avec une compagne manquant de tendresse, sans refuge pour m'aider à mieux passer ces moments de déprime, et je ne parle pas d'une belle-famille odieuse et perverse.

                               C’est paradoxal. Je suis une personne intelligente avec des raisonnements pointus sur bons nombres de problèmes qui sont rencontrés dans la vie sociale. Cette intelligence me permet d’être au-dessus de beaucoup de personnes rencontrées, qui me prennent pour un imbécile, alors que je les méprises. Je préfère les laisser croire, ce qui leur plait. C’est souvent cette deuxième approche qui surprend beaucoup de personne. Derrière cette vitrine, toute en bazar se trouve un être d’une autre dimension sociale et intellectuelle.

                               Comme le disait Maurice Pialat à la sortie du film sous le soleil de Satan : « Si vous ne m’aimez  pas, sachez que moi je ne vous aime pas ». Je dédie cette phrase à tous les gens qui se croyaient intelligents en me traitant comme retardé et à tous les « déchets putrides » de la terre et dieu sait s’il y en a.

                               Le hasard m'a fait rencontrer un homme qui m'a dit « pourquoi ne pas entrer dans la pénitentiaire ». Je l'ai pris pour un fou « moi gardien de prison ! ». Il m'a répondu « Deux fois le SMIG sans compter les avantages de la fonction publique »  L'idée a fait son chemin, comment pourrai-je y arriver ? Un type comme moi sans envergure qui a peur d'un pigeon mort, naïf, gentil, se retrouver face à des serials killer, violeurs, caïds, parrains du milieu, je me ferais manger tout cru.

                               J'ai réfléchi. Je sais c'est devant l'adversité que je suis le meilleurs. Ce défi il fallait que je le relève. Il était existentiel. Ma vie et celle des miens en dépendaient. C'est pour cela que courant mars je me suis retrouvé devant la caserne des pompiers d’Avignon avec mon ami Vincent qui a eu un destin tragique. J'ai réussi l'examen voilà pourquoi cela a été !!!!!!!!!!

 

 

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  • : RÉFLEXION SUR LE MONDE CARCÉRAL D'ÂPRES MON LIVRE " UN PAS AU-DELÀ DES MURS" OU J'AI PASSE 25 ANS COMME MAJOR DE CETTE ADMINISTRATION.
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